shinytear
Plume-esprit ou Esprit de plume...
Samedi 21 juin 2008 à 14:30
Publié par shinytear
j'ai l'esprit *feeling*
Mardi 17 juin 2008 à 22:52
Un été il y a... combien? 7 ans? peut-être.
Tu devais passer tes 2 mois là-bas en Yougoslavie. Tu es revenu en France pour 2 jours. Je ne sais plus pourquoi. Tu disais que tu n'aurais le temps de voir personne.
Et une nuit, mon téléphone sonne; c'est toi.
- gnallo?
- ouais c'est moi, je suis garé devant chez toi tu viens?
- Hein? t'es sérieux?
- Allez grouille!
- J'arrive.
Il est 2h00 du matin.
Juste le temps de descendre de mon lit et tu me rappelles.
- Oui?
- Ben qu'est-ce que tu fais?
- Ben j'arrive!
- Mais dépêche! j'ai un truc hyper important à te dire !
Bon. Pas le temps de me changer, tu étais bien trop pressé. Juste le temps de passer un petit peignoir su ma nuisette. je sors et je te retrouve.
Tu es là, super réveillé toi (xD) et très excité. Cela se voit à tes gestes. Tu trépignes d'impatience de me l'annoncer ton truc. Comme je suis gentille ( et que ça me fait plaisir de te voir en plus), je te souris et te demande :
- Alors?
et là tu exploses ^^
- Je l'ai trouvée! Tu te rends compte j'ai trouvé la femme de ma vie. Elle s'appelle Olia, elle est merveilleuse, je l'aime. Elle est Yougoslave. Bientôt j'irai la chercher, je la ramènerai en France et je l'épouserai!
Tu rayonnes de joie, c'est magnifique. je suis apaisée, tu as trouvé le bonheur. Vu la nouvelle que c'était, je te pardonne de m'avoir réveillée au milieu de la nuit ^^
Tu sais Rado ce que j'aimerais? C'est à mon tour aller te tirer du lit pour t'annoncer la même chose...
( sauf que je n'ai pas de voiture et pas ta nouvelle adresse hihi! )
Publié par shinytear
j'ai l'esprit je voudrais...
Dimanche 8 juin 2008 à 22:45
Histoire de train
Jérémie s'ennuyait. Il essuya une larme au coin de son oeil. Que Georges lui manquait !
Et ce foutu train qui n'avait pas moins de 4h45 de retard !
Jérémie se roula en boule et tenta de s'endormir, espérant ainsi faire passer le temps plus vite. Mais le sommeil ne vint pas si aisément ; à sa place, des réminiscences, des images, des souvenirs… Georges ! Oh Georges…
Les yeux clos sur le fauteuil plutôt inconfortable du TGV, Jérémie reniflait. Une larme coula sur sa joue. Quelque chose lui gratouilla la fesse. Son portable qui vibrait.
Un message ! Serait-ce Georges ?
« SFR vous invite au grand concours de gobage de flan de l'été, venez gober… »
… Définitivement, ce n'était pas Georges.
Jérémie tenta de l'imaginer en train de gober ce tas gélatineux plein de caramel dégueulasse qu'il avait toujours détesté, mais cela suffit à peine à lui tirer un demi-sourire qui se changea vite en demi-soupir.
Il observa les gens autour de lui, mollement avachis et résignés à leur sort. Indifférents. Certains riaient même. Comment pouvaient-ils être à ce point insensibles à l'absence de Georges ? Comment pouvaient-ils ne pas ressentir ce manque, comment pouvaient-ils rire alors qu'il n'était pas là ?
Il fusilla du regard son voisin qui gloussait convulsivement devant ce qui semblait être, au vu des acteurs aussi convaincants qu'un canard en mousse, à une comédie familiale française.
Georges… Il se rappela son rire si communicatif, ses yeux pétillants, ses fossettes, et consulta machinalement son portable…
Toujours rien, sa messagerie restait aussi vide que le cerveau de ses voisines, et il commençait sérieusement à envisager la crise de nerfs quand… une apparition. Ni plus ni moins. Grâce, sveltesse, yeux d'ébène… L'inconnu se pencha vers lui…
« Tu peux arrêter de renifler ? C'est super agaçant et dégoûtant ! »
Aie. Ca fait mal le retour sur Terre.
Puis l'apollon aux iris insondables se retourna et s'éloigna, laissant le regard de Jérémie descendre le long du dos pour arriver à… Il grimaça – deux gants de toilette. Et voilà comment tout gâcher. Les poches arrière retombaient de façon flasque comme si l'arrière du pantalon ne recouvrait… rien ! Rien à voir avec le petit derrière de Georges, ferme et rond. Un délice. A croquer. Vraiment.
Rien à voir avec ce faux beau gosse à la mords-moi-le-nœud. De toute façon, personne ne valait Georges. Personne. Pas même Jérémie lui-même.
Lui qui l'avait si honteusement trahi. Il avait… Oh, quand il y repensait, il tremblait de honte et de rage contre lui-même. Il avait embrassé quelqu'un d'autre et… une fille qui plus est.
Bien sûr, il avait bu et trop en plus. Mais l'ébriété n'excusait pas tout et Georges non plus. Il était à cette même soirée et les avait vus, Jérémie et la… Il déglutit… fille.
Et ses yeux clairs d'habitude charmants et rieurs brillaient de déception, de mauvaise surprise, de chagrin.
Alors, Georges s'était détourné et avait quitté la soirée.
Jérémie l'avait suivi, bien sûr, il l'avait vu monter dans sa voiture et démarrer. Il avait alors couru (ou du moins essayé). Plaquant ses deux mains sur le capot, il s'était écrié :
" Georges ! Ce n'est pas ce que…"
Et il avait vomi. Son foie gorgé de vodka, martini et whisky n'avait pas apprécié les deux pas de course. Mortifié, Jérémie avait alors vu Georges faire vrombir son moteur et prendre la route avec sa nouvelle déco.
Georges rentrait chez lui. A Rennes. Pour ne plus jamais revoir Jérémie.
Ses yeux se remplirent de larmes… Oui, il avait été pathétique ce soir-là, et que dire de ce magnifique final… La voiture dont Georges était si fier, portant la trace de sa honte !
En y repensant, le fait que Georges ait passé une journée entière à la laver jusqu'à ce qu'elle étincelle au soleil n'était peut-être pas étranger à sa mauvaise humeur.
Et si ce n'était que mauvaise humeur…
Habituellement, Jérémie adorait mettre Georges aux limites de la colère, pour le simple plaisir de voir ses yeux s'assombrir, ses mâchoires se crisper, son corps se tendre… Et pour le plaisir de se faire pardonner après…
Là, non, il avait été si différent, froid, glacé, en le recevant chez lui quelques jours plus tard. Ce rendez-vous obtenu à force de supplications avait laissé Jérémie anéanti.
Georges s'était montré sec, cassant, plus distant que s'il se tenait sur la Lune.
Et, comble d'ironie, comme pour bien signifier que tout était fini, il avait servi des sandwichs au thon, sachant très bien que Jérémie les détestait.
C'est ce dernier détail anodin qui, plus que le reste, avait réduit Jérémie au silence, renonçant à plaider sa cause et ne voyant aucun moyen d'attendrir Georges.
Il était parti, hébété, vide, comme un zombie.
Puis il s'était dit qu'il l'oublierait, que ce n'était pas ce grand imbécile qui allait lui manquer, avec son caractère de cochon, sa perpétuelle indifférence, sa manie de séduire tout ce qui passait même sans le vouloir… Son corps délicieusement musclé… son sourire… son intelligence… son humour…
Et il avait réussi. Parfaitement. Oublié pendant… allez, cinq minutes !
Il fallait s'y faire. Georges était l'homme de sa vie, et s'il fallait se battre, lutter, le re-séduire, il le ferait.
" Parfaitement, il sera à moi !"
Son voisin sursauta, surpris.
« Pardon Monsieur », marmonna-t-il, gêné de l'avoir apostrophé et, il s'en rendait compte, de lui avoir agrippé le genou.
« … a pas idée, j'vous jure… » Entendit-il vaguement en se replongeant dans sa rêverie.
*Georges… d'Geowdje… Giorgio…*
Il fut interrompu par l'annonce triomphante de l'arrivée en gare de Rennes. Il se déplia avec l'impression d'être un mouchoir usagé au fond d'une poche, et sortit de ladite poche d'un pas qu'il espérait conquérant.
Georges… J'arrive !
par Soyinka et Elyra ^^
Publié par shinytear
j'ai l'esprit inspiration