La sève est ma mère
L'aigle est mon frère
Le soleil mon amant.
La Nuit est ma soeur
Le soir mon complice
La pluie est mon rire
L'arc en ciel mon sourire.
Marie des Bois
livre : Noces de Sève et de Vent
Lundi 25 juin 2007 à 23:13
Publié par shinytear
j'ai l'esprit citations
Vendredi 22 juin 2007 à 14:59
Publié par shinytear
j'ai l'esprit citations
Jeudi 14 juin 2007 à 18:58
Après le dîner ils avaient fait le chemin en sens inverse. Elle essaya bien de le décider à la laisser marcher, même pieds nus, mais il refusa qu'elle salisse sa robe. Le retour fut ponctué de quelques pauses, quand il trouvait un banc où la percher.
Ils se rendirent au dortoir des garçons dans la chambre de Chris. En apesanteur dans ses bras, elle était bien, légère, lui étreignant le cou. Il la posa à terre mais elle ne desserra ses bras d'autour de son cou que pour les renouer autour de sa taille, se serrant contre lui. Christopher lui rendit son étreinte.
Les minutes passèrent sans qu'aucun ne bouge.
- Tu m'enlèves ma robe ?
Vu leur position ce ne serait pas facile.
- Non.
- Pourquoi ?
- Avant, j'ai quelque chose à t'offrir. Tu te détaches de moi ?
- Non.
Elle resserra ses bras.
Il resta un instant sans bouger puis se déplaça vers son lit, Draca toujours collée contre lui. Il s'y assirent et d'une main il farfouilla sous son oreiller jusqu'à trouver ce qu'il cherchait.
- Ma rêveuse ?
- Mmmh ?
- Tu veux bien regarder s'il te plait ?
Elle ouvrit les yeux. Christopher lui présentait un petit écrin à bijou fermé. Elle ne put retenir un « oh ! » de surprise. Elle lâcha Chris et tendit les mains vers l'écrin, sans pourtant oser le saisir.
- Tu ne le veux pas ?
- Si mais… je n'ose pas l'ouvrir… fais le toi.
Il se mit à soulever le couvercle avec une lenteur déconcertante, de façon à faire durer le suspens. Draca avait les yeux rivés sur la boîte et attendait fébrilement de voir ce qu'elle abritait. Le petit manège amusait Christopher. Elle ne tenait plus. Alors, avec un grand sourire, il dévoila enfin son présent.
Draca resta muette de stupeur quelques instants en contemplant la superbe opale de feu au bout d'une fine chaînette d'or. Une merveille.
Elle joignit les mains et souffla :
- C'est magnifique…
Lui ne disait rien, l'observait tendrement et sentait son cœur se gonfler de joie de voir que son présent lui faisait tant plaisir.
Elle releva la tête et posa sur lui un regard empli de tendresse et de passion mêlées. Elle voulut le remercier mais les mots ne sortaient pas. Alors elle saisit doucement son visage entre ses mains, le rapprocha du sien et l'embrassa longuement.
Chris éloigna le cadeau pour, sans détacher ses lèvres de celles de Draca, rapprocher cette dernière et la serrer tout contre lui.
A la fin de ce long baiser, qui était loin d'être le dernier, ils se sourirent, les yeux pleins d'étoiles, le cœur débordant de tendresse.
- Tu me le mets ?
- Bien sûr, tourne toi.
Il dégagea sa nuque d'une main, rassemblant la chevelure noire de Draca d'un côté de son visage, puis passa la chaîne autour de son cou, attacha le fermoir sans effleurer sa peau et lui demanda de se retourner. Quand elle lui fit face, il prit garde à bien centrer le pendentif. Là. C'était parfait.
- Surtout ne bouge pas.
- Je n'ai pas le droit de me voir ?
- Après.
Christopher alla chercher son carton à dessin, en sortit une feuille vierge, saisit un fusain, revint s'asseoir face à Draca et se mit à la croquer.
Si la passion de Christopher était le dessin, son modèle préféré était Draca.
Quand il eut terminé, il le montra à sa muse qui le trouva très réussi. Comme tous les autres. Il l'invita à voir dans un miroir l'effet produit par le cadeau à son cou.
Ils se levèrent et il la mena par les épaules vers la glace de son armoire. Le reflet leur montra une Draca émerveillée décorée d'un éclat de soleil et un Christopher la couvant du regard, heureux.
Draca sourit, imitée par son reflet.
- Dis, tu pourrais nous dessiner là, comme ça ?
- Tu aimerais ?
- Oh oui !
- Je n'ai pas l'habitude des autoportraits, mais d'accord. J'espère que tu n'es pas fatiguée, ça risque de prendre un peu de temps.
- Pas maintenant… Essaie de graver cette image dans ta mémoire pour la dessiner demain.
- D'accord.
D'une main, il dégagea la nuque de Draca et y posa un baiser qui la fit frissonner de plaisir. Il parcourut son épaule et son dos de ses lèvres, elle ferma les yeux. Il délaça sa robe et la fit glisser à ses pieds. Elle se retourna vers lui et se mit à l'effeuiller à son tour tandis qu'il faisait suivre à ses légers sous-vêtements blancs le même chemin que la robe.
Il lui ôta le diadème et allait détacher le collier quand elle le retint. Elle voulait le garder.
Ils s'embrassaient encore quand il la souleva de terre comme une princesse et la mena jusqu'au lit.
Enfin il claqua des doigts et la lumière s'éteignit…
* * *
Après s'être mutuellement donné du plaisir et être montés, ensemble, toujours plus haut, ils retombèrent, aussi légèrement que des feuilles d'automne, tous les deux sur un nid de plumes. Essoufflés, épuisés, heureux et détendus, ils riaient.
Après les instants d'euphorie, Draca attira la tête de Chris sur son cœur et passa la main dans ses cheveux fous. Elle lui murmura :
- Tu ne me demandes pas si je t'offre quelque chose ?
- Tu sais ce n'est pas le cadeau qui compte, je…
- Demande moi.
- Tu ne m'offres rien ?
- Si : moi.
Il resta coi quelques secondes puis rit. Qu'elle le laisse se reprendre et il profiterait de son cadeau en lui faisant de nouveau l'amour.
- Ce n'est pas ce que je veux dire. Chris, je ne t'offre pas que mon corps, il y a aussi mon coeur et mon âme. A partir de ce moment et pour le temps que tu voudras, je suis à toi. Je sui ta Draca.
Il ne dit rien, assimilant ce qu'elle venait de lui offrir. Son cœur s'était arrêté. Il était bien plus ému qu'il ne voulait le laisser paraître. Heureusement qu'ils étaient plongés dans l'obscurité car sur son visage son trouble était bien visible.
- Je t'Aime Chris.
Le cœur de Chris fit un bond violent en entendant ces mots. Draca et lui s'aimaient de puis longtemps, c'était une certitude. Mais ils ne se l'étaient jamais dit, partant du principe que les mots étaient superflus vu que leurs gestes et leurs regards trahissaient déjà l'intensité de leurs sentiments.
Pourtant, l'entendre de vive voix de Draca, c'était encore plus fort, ça le touchait plus profond.
- Moi aussi je t'Aime Draca.
Il se mit sur le côté et l'attira contre lui. Leurs deux cœurs battaient en accord. L'atmosphère autour d'eux n'était qu'amour, passion et tendresse.
- Chris ?
- Oui ?
- On peut quand même faire l'amour… ?
Il éclata de rire et se mit à la couvrir de baisers, ils échangèrent mille caresses, mille gestes tendres, remontèrent tout là-haut et en retombèrent encore.
Cette fois ils ne riaient pas mais souriaient, apaisés. Dans les bras de Chris, au chaud et en sécurité, Draca ferma les yeux. Elle commençait à s'endormir quand Chris, les yeux ouverts dans la pénombre, demanda :
- Le temps que je veux ?
- Oui.
- Alors pour toujours.
Publié par shinytear
j'ai l'esprit inspiration
Jeudi 14 juin 2007 à 18:55
Quand le soleil se leva ce matin-là, cela faisait exactement une année que leur histoire avait commencé.
Draca ouvrit les yeux, y pensa, sourit et se leva. Elle regarda l'heure : 06h50. Bien. Christopher ne se lèverait que dans 10 minutes. Elle alluma son ordinateur portable pour aller voir sa boîte mail. A part un message du professeur d'histoire pour leur rappeler la date d'un examen, rien.
Elle ouvrit un mail vierge qu'elle adressa à Christopher et y écrivit :
« Il était une fois toi et moi. Il y a maintenant 1 an.
Joyeux
anniversaire de bonheur mon artiste adoré !
Draca »
1 clic. C'était envoyé. Elle s'étira. Elle était bien avec lui…
Et maintenant ? Que faire ? Elle avait une heure devant elle, ce n'était pas dans ses habitudes de se lever si tôt, alors… retourner se coucher ? Mauvaise idée, elle risquait de se rendormir et d'arriver en retard. Pour la première fois, elle allait être en avance en cours, les professeurs seraient surpris. Christopher et les autres aussi. Ce serait amusant de voir leurs têtes !
Elle alla se doucher, se brossa les dents, puis alla dans sa chambre se chercher des vêtements. Elle trouva vite de quoi s'habiller. Le port de l'uniforme n'était plus obligatoire mais elle le mettait quand même, elle le trouvait mignon.
Bidip ! Oh, un mail ! Vite, elle courut à son ordinateur. Un nouveau message. C'était Chris. Elle lut :
« Il était une fois nous deux. Ce soir au restaurant. Je
passe
te prendre à 20h00. Sois à l'heure ma rêveuse.
Chris »
Il n'avait pas oublié ! Et il avait même prévu de fêter ça ! Au restaurant en plus ! Tiens, il y avait un restaurant sur le campus ? Qu'à cela ne tienne, ce soir : rendez-vous en amoureux !
Elle se mit à rêver tout d'abord, puis elle se demanda ce qu'elle allait bien pouvoir mettre le soir venu. Elle se rendit à sa penderie et se mit à farfouiller parmi ses vêtements, se demandant ce qui lui irait le mieux et surtout, ce qui plairait à Chris.
Elle ne s'était pas encore décidée quand une sonnerie retentit. Mais… cette sonnerie… c'était celle des cours ! Oh non !
Elle attrapa son sac et se dirigea à toute vitesse vers le bâtiment des salles de classe.
Elle serait encore en retard ce matin. Comme tous les matins !
* * *
La journée se termina à 17h52. Draca n'arrêtait pas de regarder sa montre, rendant ainsi nerveux le professeur au point qu'il mit fin à son cours 8 minutes plus tôt. En sortant de la salle, elle lui souffla un remerciement.
Ce cours-là, Shaolan le suivait aussi. Il arrêta Draca pour lui demander, amusé, ce qui lui arrivait. Elle répondit, mi-affolée, mi-excitée, qu'elle avait rendez-vous ce soir et qu'elle ne savait toujours pas quoi se mettre ! Il éclata de rire : ah, ces filles ! Elle lui écrasa le pied : on ne se moque pas. Il rit de plus belle. En fait, le plus souvent Draca semblait détachée de tout, survolant le monde mais ne s'y posant jamais ; tandis que là, pour une fois, elle avait l'attitude de quelqu'un qui se sent concerné. Sa nervosité était trahie par le rose qui lui montait aux joues. Elle était très jolie. La voir ainsi faisait plaisir à Shaolan. Il lui étreignit l'épaule un instant, toujours riant.
Draca observa ce garçon avec qui elle n'avait aucun lien de parenté connu mais qui, pourtant, lui ressemblait étrangement. Il était gentil Shaolan, non content d'être beau gosse, il s'entendait avec plein de monde, il parlait, il riait, il était vivant. Au final elle se laissa aller à rire avec lui. Elle savait bien qu'il la taquinait.
La sonnerie des cours retentit.
Déjà ? Elle demanda à Shaolan de transmettre à Christopher qu'il ne devait en aucun cas être à l'avance, puis elle fila ventre à terre vers les dortoirs des filles.
Elle entra dans sa chambre, se dirigea vers son ordinateur. Pas de nouveau message. Donc pas de changement pour ce soir. Ouf.
Elle enleva son uniforme et passa à la douche. Elle utilisa son gel douche à la pêche, se fit un shampooing et même un masque. Elle se rinça, s'essuya, frictionna ses cheveux sombres et commença à se crémer le corps avec un lait hydratant au miel. Elle se brossa les dents et mit une crème sur son visage, puis se regarda dans le miroir. On disait qu'il fallait nourrir sa peau, l'hydrater. Mais est-ce que ça faisait vraiment effet ? Est-ce que tout ça l'embellissait vraiment ? Bonne question. Elle haussa les épaules. De toutes façons ça ne pouvait pas faire de mal.
Draca passa dans sa chambre et réessaya toutes les tenues composant sa penderie. A 19h47, elle avait fait son choix. Encore fallait-il l'enfiler.
Elle avait revêtu une longue robe blanche dos nu, décorée d'un dragon doré et était en train de ceindre son front d'un diadème doré, lui aussi à l'effigie d'un dragon, lorsque l'on toqua à la porte. Distraitement, Draca claqua des doigts et la porte automatique glissa, laissant paraître Christopher, très élégant dans son costume gris. Elle s'approcha et l'embrassa, puis le gronda.
- Oh non ! Tu n'avais pas le droit d'être en avance !
Il sourit en tapotant l'écran de sa montre.
- Il
est 20 heures pile, allez on y va !
-
Mais… mais non ! Je ne suis pas prête, je ne suis pas maquillée et puis…
Elle surprit le regard de Christopher sur elle et elle sut, même si il ne le dit pas, qu'il la trouvait jolie, et même peut être plus que ça. Intérieurement, elle sourit, ça lui faisait plaisir.
- Je te dis qu'on y va. J'ai réservé la table et ils nous attendent déjà.
Il était tellement adorable avec son sourire lumineux, ses mèches folles tombant sur ses yeux verts…
- Laisse moi au moins mettre mes chaussures. Il faut que je mette des talons en plus, pour ne pas marcher sur ma robe et je ne retrouve pas la paire qu'il me faut.
Déjà, il était tout près d'elle et la soulevait dans ses bras à la manière d'une princesse.
- Pas
la peine.
-
Mais… Tu ne vas pas me porter jusque là-bas quand même !
- Et
si !
- Tu
es fou !
Elle éclata de rire, passa ses bras autour de son cou. Elle était prête pour l'aventure.
Lui, souriait doucement. Oui il était fou. Fou d'elle, ça ne faisait aucun doute. Sa rêveuse dans les bras, il sortit de la chambre et commença à traverser le dortoir.
- Tu es
sûr que ça va aller ? Je suis quand même un peu lourde.
-
Mais non, tu es légère comme une plume.
-
Menteur !
-
C'est pour la bonne cause !
Ils s'esclaffèrent encore. Durant tout le chemin, ils babillèrent gaiement ainsi. Et il fit tout pour tenir tout le chemin sans poser Draca à aucun moment. Il y réussit et fut fier de lui, surtout sous le regard de Draca.
Ils arrivèrent au restaurant… qui n'était autre que le resto U habituel !
Pas si habituel que ça en fait. Au sol était posé un tapis rouge menant à une table séparée des autres par des paravents afin de créer une alcôve. Il installa Draca sur une des chaises et s'assit en face d'elle.
Sur la table, des chandelles rouges et blanches, un bouquet de roses roses et odorantes. Le repas était composé de tagliatelles au foie gras, d'une petite salade et de glace menthe pépites de chocolat, sa préférée. Tout cela préparé amoureusement par Chris dans les cuisines du resto U, avec les conseils des cuisiniers de la pension.
Non, ce n'était décidément pas le resto U habituel, ce n'était pas non plus un grand restaurant, c'était Chris qui s'était occupé de tout et c'était bien mieux !
C'était magique. Elle n'avait pas besoin de rêver, la réalité de Chris rejoignait les rêves de Draca…
Ambiance douce et heureuse…
Publié par shinytear
j'ai l'esprit inspiration
Mercredi 13 juin 2007 à 13:31
Publié par shinytear
j'ai l'esprit citations