shinytear
Plume-esprit ou Esprit de plume...
Samedi 26 avril 2008 à 15:52
Publié par shinytear
j'ai l'esprit Pensées
Samedi 26 avril 2008 à 10:45
- Comment trouvez vous ma main?
- On dirait un gant taillé pour la mienne...
Echange de sourires.
film : Time
Publié par shinytear
j'ai l'esprit citations
Mercredi 23 avril 2008 à 19:02
Chapitre 4 ~ Nuit écarlate
Vêtue d'une robe d'adepte laissant son dos à découvert, la marionnette fut chargée dans le carrosse. Arkonius fit entasser sur elle des coussins de satin rouge et des étoffes pour cacher sa présence.
Le cocher était l'un des meilleurs gardes à sa solde et la seule escorte qu'il se permit. Il devait rester discret. Si quiconque apprenait l'existence des messes noires et surtout que lui-même, archiprêtre et fervent adorateur de Dieu y participait activement, c'en serait fini de sa position. Le peuple ne le suivrait plus. Et il ne pourrait mener à bien son rêve : les croisades contre les shalos. Il exécrait ces êtres qui se terraient loin dans leurs grottes. Des vermines. Des parasites. Dont il réussirait à se débarrasser un jour. Il en avait fait le serment.
Le carrosse sombre avançait bon train sur la route cahoteuse. Le trajet se déroulait bien, même si il semblait long à l'archiprêtre impatient. Ne sachant comment s'occuper, il gardait les yeux rivés sur la marionnette. Seule une fine main blanche dépassait de sous les coussins, ainsi qu'une paire d'yeux bleus exprimant maintenant la résignation et non plus cette peur qui excitait tant Arkonius. L'immonde se passa la langue sur les lèvres en se remémorant leurs agréables ébats. Avec une expression sadique, il se dit qu'il pouvait bien en profiter encore une fois… surtout que ce serait la dernière. Valnor ne lui en voudrait pas trop d'avoir encore un peu torturé l'ange avant sa fin si proche.
Avec une expression démente, il tendit la main vers elle et le frisson de panique qui la parcourut au même moment le réjouit. Cette ultime fois serait la meilleure de toutes. Il en était certain.
Ensuite tout se passa très vite.
Quelqu'un s'introduisit dans le carrosse. Si rapidement et silencieusement qu'Arkonius n'eut pas le temps de réagir. Ni de crier, du reste. D'un seul geste, le nouveau venu l'égorgea et l'archiprêtre s'écroula en gargouillant et en bavant des bulles de sang.
La silhouette disparut aussitôt, emportant avec elle la tête de sa victime dont la toge immaculée était maintenant carmin. Les lourds bijoux d'or avaient pris une teinte semblable.
La jeune fille sous les coussins n'avait pas bougé. Mais elle n'avait rien manqué de ce qui s'était déroulé sous ses yeux. Elle avait vu la mise à mort, le délicat profil de son auteur et surtout, le foulard écarlate qui masquait une partie de son visage.
Le regard bleu redevint vivace. Son bourreau n'était plus. L'homme au foulard écarlate l'en avait délivrée. Se laisser mourir après cela eut été une insulte à son acte de bravoure.
Le carrosse d'arrêta. On avait aussi ôté la vie du cocher. Mais on lui avait laissé sa tête. Avec un effort de volonté, la jeune fille se traina en dehors de la cabine et s'écroula au sol. Percluse de douleur, elle était pour l'instant incapable de se relever. Encore moins de marcher. Ses yeux bleus cherchaient l'homme au foulard rouge. Avec tristesse elle réalisa qu'il était parti. Sans l'attendre. Et dans son état elle était incapable de le suivre.
Elle ferma les yeux et respira l'air frais de la nuit.
L'histoire que je voulais vous conter est terminée. Moi qui sais tout ce qui s'est passé, je peux vous garantir la véracité de mes dires. Je n'ai rien inventé. Elle a réellement subi ces choses.
Pour pouvoir en parler avec une telle certitude, sachez que je suis la partie de son esprit qui se rappelle de tout ça. Peut être vous demandez vous comment elle a pu survivre après cela ? Toute personne ayant vécu la même chose aurait perdu la raison ou se serait donné la mort. Et ce n'est pas la simple image de son sauveur au foulard écarlate qui lui a redonné goût à la vie. Celui-ci étant déjà reparti.
En fait, c'est moi. Moi qui ai décidé de me replier sur moi-même pour ne plus la laisser accéder aux souvenirs de cette période. Ces souvenirs au-delà de la douleur.
Avant de me refermer, je lui ai soufflé un mot. Un mot qui signifie « brisée » dans le langage ancien des poètes. Un mot qui fait songer aux pétales de fleurs aussi. Le premier mot qu'elle prononça depuis bien longtemps.
Fanaa…
Publié par shinytear
j'ai l'esprit inspiration
Mardi 22 avril 2008 à 20:24
aujourd'hui je faisais mon travail (au travail justement) et je me suis prise à regretter de ne plus rien apprendre, de ne plus faire bouger mes petites cellules grises. J'ai eu une subite soif de savoir.
et par hasard je suis tombée sur le règlement de la "coupe SCOTT". kézako? c'est le "concours du meilleur jeune barman de France" [organisé par l'Association des Barmen de France avec la participation des Agents généraux des grandes marques].
Je suis prête à apprendre des tas de choses, diverses et variées. Et bien le hasard de ce soir a voulu que j'aprenne des trucs sur les cocktails. Bon personnellement je bois peu d'alcool. Mais je me dis que ça peut intéresser des gens, qui sait ^^
Si ça vous dit, découvrons ensemble la liste de cocktails classiques établie par l'Association des Barmen de France (A.B.F.)
Vous êtes prêts? A vos notes alors...
Aujourd'hui nous allons étudier les :
partie 1
1/ ALEXANDER
au shaker :
- 1 cuillère à café de crème fraîche
- 3/10 de crème de cacao brun
- 7/10 de cognac
frapper et verser dans un double verre à cocktail
au shaker :
- 1/10 de sirop de grenadine
- 3/10 de jus de citron
- 6/10 de Ron Bacardi
frapper et verser dans un verre à cocktail
au shaker :
- 3/10 de jus de citron
- 3/10 de Cointreau
4/10 de vodka
frapper et verser dans un verre à cocktail
4/ BANANA BLISS
au verre à mélange :
-5/10 de crème de banane
- 5/10 de cognac
remuer et verser dans un verre à cocktail
dans un verre à dégustation, verser :
- 5/10 de Bénédictine
- 5/10 de brandy
remuer
dans un verre à old fashioned rempli de glace, verser :
- 3/10 de liqueur de café
- 7/10 de vodka
remuer
7/ BLUE LAGOON
au shaker :
- 3/10 de jus de citron
- 1/10 de curaçao bleu
- 6/10 de vodka
frapper et verser dans un verre à cocktail
au shaker :
- 1/10 de jus d'orange
- 2/10 de vermouth dry
- 2/10 de vermouth italien
- 5/10 de gin
9/ BOURBON OLD FASHIONED
dans un verre à old fashioned :
- écraser le 1/4 d'un morceau de sucre imbibé d'Angostura Bitter avec un peu de Soda
- remplir de glace
- ajouter une mesure de bourbon whiskey
remuer
décoration : 1/2 tranche d'orange, zeste de citron, cerises à l'eau-de-vie
NB : toutes les eaux-de-vie peuvent être utilisées comme alcool de base pour old fashioned
au shaker :
- 1/10 de sirop de sucre de canne
- 3/10 de jus de citron
- 6/10 de rhum blanc
frapper et verser dans un verre à cocktail
11/ DRY MARTINI
au verre à mélange :
- 2/10 de vermouth dry
- 8/10 de gin
remuer et verser dans un verre à cocktail
décoration : olive verte ou zeste de citron
NB : la vodka et la tequila peuvent remplacer le gin et les cocktails s'apellent alors Vodkatini et Teq
en attendant la suite de la leçon, lequel est votre préféré? ^^
Publié par shinytear
j'ai l'esprit soif de connaissances
Dimanche 20 avril 2008 à 21:14
Chapitre 3 ~ Jeux cruels
Alors que le carrosse cahotait sur la route, Monseigneur Arkonius se sentit titillé par son bas-ventre. Il ressentait un irrépressible besoin de se soulager ainsi que l'envie de tester sa nouvelle acquisition. Qui était toujours immobile d'ailleurs, le sorcier lui aurait il menti ? Ce rustre aurait osé ? Tendant le bras, l'Ilymis tira l'étoffe pour découvrir le visage de sa chose et sentit en lui une montée de désir en s'apercevant que son regard n'était plus vide mais fortement inquiet.
L'homme la tira brutalement à lui. La voir se débattre en poussant de petits cris lui donna de l'ardeur et il se mit à la caresser et à la frapper. Quand il en eut assez il la perça enfin et ce fut avec des frissons de plaisir intense qu'il sentit la fine membrane de l'hymen se déchirer - Arkonius jouissait pour ces choses là d'une sensibilité exacerbée - et que la fille gémit de douleur.
Sans plus y faire attention, il rabaissa sa toge, la lissa et ils arrivèrent à sa demeure.
****************
Le lendemain soir, quand il entra dans sa chambre, il se demanda si le mage avait dit vrai à propos de la soi-disant virginité éternelle de sa marionnette. Celle-ci était attachée sur le lit et lui jetait des regards affolés. Arkonius se jeta sur elle et alla droit au but, sans aucun préliminaire. Il adorait forcer le passage, et ainsi, faire plus de mal. La souffrance était ce qui plaisait au Grand Valnor. Et accessoirement à l'archiprêtre. Au contact de l'hymen neuf, il éclata d'un rire de victoire puis rompit les liens, repoussa la marionnette au fond du lit et s'endormit.
En journée, tandis qu'il guidait ses fidèle sur le chemin de la foi et de la dévotion à Dieu (et qu'il glissait mine de rien dans leur tête que les shalos, ces pécheurs de l'ombre, étaient des indésirables sur Adreis), sa chose était enfermée dans la chambre avec un peu de nourriture et d'eau. Mais elle n'absorbait rien. Arkonius ne la forçait pas, son état ne le préoccupant pas le moins du monde. Ce qui importait était qu'elle fût toujours là à la tombée de la nuit.
Le surlendemain soir, il ne la trouva pas dans la chambre. Il ne s'en soucia pas, sachant qu'il n'y avait aucune issue. Elle était quelque part. Et l'attente rendrait la suite plus amusante, songea-t-il avec un air sadique.
Laissant juste quelques torches flamber, il alla s'étendre sur le lit, nu comme une grosse limace visqueuse. Dans la pénombre il attendit, guettant le moindre bruit et ne tarda pas à entendre une respiration saccadée qui voulait se faire discrète mais que la panique empêchait de calmer. Arkonius sentit avec délice une partie de lui se raidir. Roulant sur le lit, il s'approcha du bord, se pencha et passa sa tête sous le sommier. Elle était là, prostrée, tremblante, la tête entre les bras et les yeux fermés. Il se délecta quelques secondes de cette vue et lâcha de sa grosse voix :
- BOUH !
La marionnette tressaillit d'effroi. Ah que c'était bon ! Il la tira sans ménagement de là-dessous (elle ne pesait rien) et la jeta brutalement sur l'édredon. La pauvre petite chose se recula vers la tête de lit en gémissant, gardant fixés sur l'archiprêtre de grands yeux apeurés. Arkonius ne se sentait plus de joie. Iskandar était fourbe, mais il avait raison : elle était parfaite ! Une peau de pêche, de délicates courbes de jeune femme mais un visage de petite fille terrorisée. Recroquevillée sur elle-même, tentant en vain de se protéger, elle paraissait encore plus menue, plus fragile.
Et le meilleur dans tout ça : c'était chaque fois la première fois. Il prenait toujours un plaisir immense et malsain à voir son visage horrifié qui savait que ça allait recommencer encore et encore. Comme la veille. Et le lendemain. La déchirer, la blesser, la posséder, la faire souffrir, c'était l'extase pour lui. Surtout en sachant qu'elle aurait toujours aussi mal, que ce ne serait jamais plus facile pour elle.
Il s'amusait tant que dans le feu de l'action il la mordit sauvagement à l'épaule. Jusqu'au sang. Arrachant à la pauvre créature de nouveaux cris de détresse tandis qu'il se finissait avec un râle de jouissance. Une fois vidé, il resta un moment sur elle, l'écrasant de tout son poids et l'étouffant à moitié. La sensation du corps fin tremblant de terreur tout contre lui excita de nouveau l'archiprêtre. Mais l'homme était fatigué. Se sortant d'elle, il roula sur le lit et repoussa des pieds le corps inerte qui tomba mollement au sol sans même faire un bruit. Enfin, il se pelotonna sous les couvertures, apaisé et content de lui.
Et il dormit bien, l'immonde Ilymis. Tandis qu'elle gisait par terre, abandonnée, affaiblie, profondément meurtrie. Un petit tas de souffrance et de peur qui n'avait pas demandé ce qui lui arrivait, qui attendait la mort comme une délivrance, mais sans la force ni les moyens de l'attirer ou la provoquer. Au fil des jours qui passaient elle perdait les sensations telles la faim et le froid. Elle n'arrivait même plus à penser. Il ne lui restait que la douleur et l'horrifiante certitude que la torture se reproduirait sans fin.
Mais finalement, cela ne recommença pas.
*****************
Alors que le soleil était haut dans le ciel, un messager se présenta à la demeure de l'archiprêtre. Le parchemin qu'il lui tendit était scellé du sceau fatal : celui des adeptes du Grand Valnor. La lettre indiquait que plusieurs attaques d'ombres de Shua et de monstres avaient eu lieu dernièrement et à divers lieux dangereusement proches d'Ilimir. Pour calmer le Seigneur de Shua, il fallait faire un sacrifice dès le soir venu. Et c'était à Arkonius de fournir l'élue du jour. Une élue qu'ils espéraient spéciale, telle qu'il conviendrait à Valnor.
L'archiprêtre fulmina contre ces mercenaires incapables de défendre la cité de Dieu, puis donna ses ordres. Il fit atteler son carrosse le plus discret et préparer la fille dans la chambre. Il fallait que tout soit prêt pour la tombée du jour. On ne plaisantait pas avec le culte de Valnor, l'affaire était tout ce qu'il y avait de plus sérieux.
Arkonius fut tendu toute la journée. Puis le soir tomba. C'était l'heure d'y aller. C'en était fini de passer le temps avec la créature. L'ange qu'elle était devait revenir à sa fonction première : l'immolation…
Publié par shinytear
j'ai l'esprit inspiration