" Quel que soit l'avenir dont vous rêvez,
faites en une réalité. "
Vendredi 27 février 2009 à 10:24
Publié par shinytear
j'ai l'esprit Daily's fortunes
Jeudi 26 février 2009 à 13:39
Publié par shinytear
j'ai l'esprit *feeling*
Mercredi 25 février 2009 à 14:35
Lorsque je me suis réveillée ce matin-là, je n’ai pas reconnu l’endroit.
Je voyais flou, j’avais mal partout, je me sentais patraque. Dans mon esprit, les rares idées qui s’y étaient égarées se battaient en duel afin de se mettre en ordre. Dans les premières minutes qui ont suivi mon éveil ça a été l’horreur. Même pas capable de me rappeler de mon nom, de l’endroit où je vivais, de ce que je faisais dans la vie. Panique. Etais-je amnésique ? (Donc je savais ce qu’était un amnésique). Je cherchai affolée, le moindre souvenir. J’ai vu un visage apparaître. Je l’ai reconnu aussitôt, tout simplement parce que je ne pourrai jamais l’oublier. Je me suis souvenue de tout. Soudainement. Douloureusement.
Et toute l’horreur de ma situation m’est alors apparue.
Allez savoir pourquoi et comment, j’avais raté mon suicide. Et je me trouvais maintenant dans une chambre d’hôpital. Enfin, de « maison de santé ». Là où l’on met les gens « comme moi ». Un hôpital pour les fous et les désespérés. Mais je ne suis pas une désespérée, moi. Je suis déjà bien au-delà…
Je ne comprenais pas comment j’avais pu échouer ma propre mort. J’avais tout préparé. J’étais seule dans mon petit appartement, c’était le week-end et je n’attendais aucune visite. Mes parents étaient partis voir des amis, ils ne risquaient ni de téléphoner, ni de passer. J’avais le somnifère, et surtout j’avais le couteau. Parfaitement aiguisé. Je ne voulais pas d’une stupide tentative de suicide. De celles que l’on utilise pour appeler à l’aide. A mon stade, je ne recherche plus l’aide de quiconque. De celles dont on se vante quand on est ado. J’ai toujours trouvé débile ces gens qui te montrent de bêtes cicatrices qu’eux seuls continuent de voir et te disent tout fier « blablabla ». Moi je voulais vraiment en finir. C’est pour ça que je ne me suis pas tranché les veines des poignets. Trop banal. Et mort trop lente à mon goût. J’ai préféré me couper la gorge. En quelques minutes tout est terminé. Tout aurait dû être terminé ! Alors pourquoi étais-je là ? En vie ?
C’est mon cinquième jour à l’hôpital. Pour moi cela ne fait aucune différence, cela pourrait être le cinquantième ou le premier. Le temps, c’est une notion que j’ai perdue. J’ai fini par apprendre comment je me suis retrouvée ici. De la malchance pure et dure. Mon frère a voulu m’emprunter un jeu video : Mortal Kombat Trilogy. Il a pris le double des clés des parents et il a débarqué. Tout simplement. D’après lui je fermais les yeux à ce moment là. Il a réagi très vite et m’a sauvée. Génial. Mais pourquoi j’ai autant la poisse moi ?! Des larmes de dépit picotent mes yeux. Durant même pas une minute. C’est tout.
Une voix. Il y a quelqu’un dans la chambre ? Je n’ai pas entendu la porte pourtant. C’est ma mère. Elle me parle. Et je ne réponds pas. Je voudrais qu’elle s’en aille. Je ne veux voir personne. Elle dit qu’elle remercie le ciel et mon frère de m’avoir sauvée, et qu’elle essaie de comprendre ce qui m’est passé par la tête. Je ne réponds pas. Je n’ai pas décroché un mot depuis que l’on m’a amenée ici. Mon regard reste fixé sur la fenêtre mais en vérité je ne m’intéresse ni au jardin, ni au ciel, ni même au cadre de ladite fenêtre. Je ne suis pas vraiment là. J’attends. Elle pleure maintenant. Encore et encore, comme tous les jours. Parce que je ne parle pas. Parce que je ne mange pas. Elle va croire qu’elle est une mauvaise mère. Elle est si malheureuse.
Ce n’est pas de ta faute maman. Ce n’est pas toi. C’est juste que moi, je ne voulais plus être là. J’avais besoin de partir. J’en ai encore besoin. Je suis si vide maintenant, je sais ta tristesse, mais je ne peux rien faire. Je n’ai rien à dire. Je n’ai pas faim. Je n’ai pas soif. J’attends. On m’a bien sûr interdit tout objet qui pourrait précipiter ma fin alors je l’attends. Patiemment. Tu ne devrais plus venir maman. Ne viens plus me voir. Ne me regarde pas. Tu te fais du mal maman. J’ai pas envie de te voir comme ça mais je ne suis plus rien. Je n’ai même pas la force de tourner la tête. La bandage autour de mon cou compresse ma trachée. Ne viens plus me voir maman. S’il te plait. Je ne suis plus là, il faut t’y faire. Je ne suis même plus capable de pleurer…
Mes amis m’ont rendu visite. Je ne voulais pas. Je ne veux pas qu’ils me voient. Je veux qu’ils m’oublient. Qu’ils gardent en souvenir celle que j’étais avant. Quand je riais aux éclats, quand je m’amusais avec eux, quand la vie était colorée. Je ne suis plus capable de rien. Et j’ai perdu toute crédibilité pour ceux à qui j’avais fait comprendre mon aversion pour ce genre d’action. Oh ils m’ont secouée comme je l’ai fait pour eux. La différence, c’est que moi je ne suis déjà plus là. Ils disent que tout ça n’en vaut pas la peine. Et ils repartent, car ils ont peur. Je leur fais peur. Et ils sont soulagés de ne pas être allés jusqu’au bout. Et moi je suis soulagée qu’ils ne reviennent plus. Ils ne doivent pas me voir ainsi. Ca ne peut rien leur apporter.
Ils disent que tout ça n’en vaut pas la peine. Tout ça quoi ? Tout ça : l’amour. Il s’appelle… Non. Cela ne sert à rien de dire son nom. Mais je l’Aime. Je l’ai Aimé intensément durant toute la durée de notre histoire. Je lui ai tout donné. Absolument tout. C’est pour ça que le jour où il m’a laissée, il ne m’est plus rien resté. Plus rien. Il m’a laissé aussi vide qu’une coquille de noisette. J’aimais bien les noisettes. En plus avec un peu d’imagination une demi coquille de noisette ça peut rappeler un cœur, non ? J’étais vide. J’étais rien. Je n’étais plus, tout simplement. C’est ce qui m’a menée à cette décision puis cet acte ultime. Comprenez que je ne l’ai pas fait pour le faire revenir. Je trouve pitoyable de tenter de retenir quelqu’un de cette manière. Et puis comment avoir une relation stable en partant sur des bases aussi malsaines ? Je ne l’ai jamais forcé à quoi que ce soit et je ne commencerai pas aujourd’hui. Je me serais contentée d’une tentative sinon. Non j’ai voulu me donner une fin car mon histoire s’était terminée. Sans lui, je n’avais plus d’espoir, plus de vision d’avenir, j’avais froid, le monde était terne et il y avait un éboulement sur le chemin. Il est parti, je n’ai pas pu le retenir, il a emmené tout ce qui faisait de moi celle que j’étais. Et comme je n’étais plus rien, j’ai su qu’il était temps de mettre le point final à ma vie. Et sans mon frère j’y aurais réussi.
Mon frère. Je ne lui en veux pas. Il doit me trouver ingrate de ne pas l’avoir remercié. Ou alors il me comprend un peu. Peut-être. Ou alors il a abandonné. Ce qui n’est pas plus mal.
C’est mon dixième jour. J’ai beaucoup maigri. J’ai mauvaise mine. Je m’en fiche. Les visites se raréfient. C’est mieux. Que ce soit dû au médecin ou au choix de mes parents. Dix jours que je ne ressens rien. Pas la moindre compassion, peine, peur. Encore moins espoir. Plus rien ne compte. Personne n’éveille quoi que ce soit en moi. Vide. Morte. Pas encore physiquement mais ça ne saurait tarder, je pense. Encore quelques jours et enfin je serai débarrassée. Et eux aussi seront débarrassés de moi. Ce sera mieux. Je déteste provoquer autant de tristesse et être incapable d’y faire face. De l’assumer. Je n’y arrive pas. Il n’y a plus de volonté en moi. Vide.
J’entends vaguement la porte. Qui est le paumé d’aujourd’hui ? Ce doit être pour la chambre d’à côté.
Il parle. Et malgré moi je tressaille, mon sang se glace dans mes veines, une peur indicible et le désespoir profond se réveillent en moi. Et je pleure.
Il est là. Il est venu. C’est le pire des cauchemars.
Il va croire que je ne suis qu’une fille qui cherche à le piéger, que je me mets au chantage affectif. Je ne suis pas comme ça !
Je ne peux pas tourner la tête. Je n’ai pas le courage de croiser son regard. J’espère de toutes mes forces que les infirmières lui ont bandé les yeux (on peut rêver). Qu’il ne me voie pas dans cet état.
Je parle. Ma voix, qui n’a pas été utilisé depuis 10 jours est rauque, je ne la reconnais pas. Mais je dois le lui dire, éviter tout malentendu.
- Je ne l’ai pas fait pour toi. Tu es libre. Je ne t’empêche pas de faire ta vie. Je ne l’ai pas fait pour toi sois en assuré.
- Je sais. Ce n’est pas ton genre.
Je l’entends approcher. Je m’affole.
- Ne me regarde pas. Ne me regarde pas, va-t-en ! Je t’en supplie, pars maintenant !
Il prend délicatement sa main dans la sienne, si chaude. J’ai peur. J’ai si mal, si mal. Je ne peux empêcher les souvenirs d’une époque révolue affluer dans mon esprit. Je pleure de plus belle mais ne le regarde toujours pas. Peut-être que cela lui fait de la peine. Je ne sais pas. Même si je ne pense pas pouvoir tomber plus bas, j’ai horriblement peur.
- D’accord. Je m’en vais. Calme toi, je t’en prie.
Il lâche ma main. Et recule.
- Je t’ai apporté des fleurs. Il y a un mot. Tu le liras d’accord ?
Il est sur le pas de la porte je le sais. Il attend mon assentiment. Qui ne vient pas. Il part tout de même.
Quand je suis sure qu’il n’est plus là je tourne la tête. Un bouquet de fleurs. Sublime. Des lys blancs, des roses-lavandes, des orchidées. Il se souvient de mes fleurs préférées. Sous le bouquet, une enveloppe. Une lettre. Mon cœur s’emballe. Peut-être a-t-il changé d’avis ? Ou alors ce sont juste des vœux de rétablissement ? C’est un peu gros pour ça en fait.
Je suis fébrile, j’ai envie d’ouvrir l’enveloppe et en même temps une affreuse crainte me tenaille. Finalement, je regarde de nouveau vers la fenêtre, sans la voir. La mort va bientôt venir à moi et c’est ce que je voulais non ? Ai-je vraiment besoin d’un nouveau coup de couteau ? De toute façon, je ne peux sombrer plu que je ne l’ai déjà fait. Enfin je crois. Je ne sais pas si je vais lire la lettre. Décidément je ne sais pas…
Publié par shinytear
j'ai l'esprit inspiration
Mardi 24 février 2009 à 11:12
Publié par shinytear
j'ai l'esprit chanson
Mardi 24 février 2009 à 11:09
Publié par shinytear
j'ai l'esprit chanson