son absence.
son silence.
cruel
des serres crochues qui se sont saisies de ton coeur palpitant, qui serrent, plus fort...
souffrance
loin des yeux, loin du coeur?
la dague sacrificielle s'enfonce dans le torse et ouvre le corps tel un fruit trop mûr. Les mains du prêtre sombre écartent les côtes, faisant craquer les os. Il prend le coeur dans ses doigts sales. L'organe bat encore, tu le vois entre ses mains crasseuses. Tu es presque mort, à la limite de l'inconscience mais tu vois... tu le vois serrer plus fort, ton sang coule sur lui. Tu remarques ses ongles noirs avec lesquels il perce ton coeur... ce que tu ressens est au-delà de la douleur physique. Et tu penses à ton âme soeur, son absence qui est pour toi une souffrance pire que celle du sacrifice. Où est-elle, pense-t-elle seulement à toi? Alors qu'elle ne quitte pas ton esprit? Comment savoir?
son silence
son absence
torture
ton coeur est immobile, broyé, transpercé, mort
comme toi
cruelle fin