Déambulant par un bel apprès-midi, je rencontrai dans une vallée fleurie, un ange.
Assis sur un rocher, il me tournait le dos, me laissant voir ses ailes atrophiées. En m'approchant je crus le voir trembler. L'ange se tenait voûté, prostré, immobile. De ma main j'effleurai son épaule... glacée. Il ne réagit pas à ce contact.
J'en fis alors le tour et me trouvai face à lui. De ses yeux perdus dans le vague partaient deux traînées sombres, restes de chagrin accentué par l'expression de profonde douleur qui se lisait sur son visage.
Qui était l'artiste d'un si triste chef-d'oeuvre? Cet ange de pierre était si détaillé que, n'eut été sa pâleur, on l'eut cru vivant. Pourquoi avoir choisi d'en faire un être torturé? De le faire souffrir? A sa place j'aurais représenté un ange souriant à l'air libre et joyeux... Quels avaient été les desseins du sculpteur quand il avait réalisé ce personnage? Quelle était son humeur à ce moment? Le résultat n'en restait pas moins superbe, le rendu des plus réalistes.
Son désespoir se lisait si bien qu'il me toucha bientôt. Mon coeur se serra. Je voyais qu'il était statue et pourtant j'étais sûre que ses larmes coulaient encore, même si elles étaient invisibles. je les ressentais.
Profondément émue, je sentais les miennes me monter aux yeux. Il me fallait faire quelque chose, je ne supportais pas de le voir si triste. je refusais de le laisser ainsi, même si il semblait résigné dans son désespoir, n'exprimant pas même un appel au secours.
Dans un élan irréfléchi, je saisis le visage de la statue et déposai le plus tendre des baisers sur son front, puis je l'enlaçai fort, tentant de lui transmettre ma chaleur. Combien de temps suis-je resté ainsi à le serrer dans mes bras?
Hélas rien ne se passa. La magie que j'espérais n'eut pas lieu. Je me laissai tomber sur le sol face à lui et éclatai en sanglots. Incapable de m'expliquer ce qui me poussait à voulor consoler l'être de pierre, je regrettais intensément d'en être incapable.
Ne voulant pourtant pas l'abandonner, je me roulai en boule à ses pieds et fermai bientôt les yeux. Si j'étais inutile, je n'avais plus de raison de vivre. Pendant mon sommeil, son état minéral me gagna, je me figeai et ne rouvrit jamais les yeux.
Si je ne pouvais l'aider, au moins pouvais-je lui tenir compagnie... pour un temps infini.
Assis sur un rocher, il me tournait le dos, me laissant voir ses ailes atrophiées. En m'approchant je crus le voir trembler. L'ange se tenait voûté, prostré, immobile. De ma main j'effleurai son épaule... glacée. Il ne réagit pas à ce contact.
J'en fis alors le tour et me trouvai face à lui. De ses yeux perdus dans le vague partaient deux traînées sombres, restes de chagrin accentué par l'expression de profonde douleur qui se lisait sur son visage.
Qui était l'artiste d'un si triste chef-d'oeuvre? Cet ange de pierre était si détaillé que, n'eut été sa pâleur, on l'eut cru vivant. Pourquoi avoir choisi d'en faire un être torturé? De le faire souffrir? A sa place j'aurais représenté un ange souriant à l'air libre et joyeux... Quels avaient été les desseins du sculpteur quand il avait réalisé ce personnage? Quelle était son humeur à ce moment? Le résultat n'en restait pas moins superbe, le rendu des plus réalistes.
Son désespoir se lisait si bien qu'il me toucha bientôt. Mon coeur se serra. Je voyais qu'il était statue et pourtant j'étais sûre que ses larmes coulaient encore, même si elles étaient invisibles. je les ressentais.
Profondément émue, je sentais les miennes me monter aux yeux. Il me fallait faire quelque chose, je ne supportais pas de le voir si triste. je refusais de le laisser ainsi, même si il semblait résigné dans son désespoir, n'exprimant pas même un appel au secours.
Dans un élan irréfléchi, je saisis le visage de la statue et déposai le plus tendre des baisers sur son front, puis je l'enlaçai fort, tentant de lui transmettre ma chaleur. Combien de temps suis-je resté ainsi à le serrer dans mes bras?
Hélas rien ne se passa. La magie que j'espérais n'eut pas lieu. Je me laissai tomber sur le sol face à lui et éclatai en sanglots. Incapable de m'expliquer ce qui me poussait à voulor consoler l'être de pierre, je regrettais intensément d'en être incapable.
Ne voulant pourtant pas l'abandonner, je me roulai en boule à ses pieds et fermai bientôt les yeux. Si j'étais inutile, je n'avais plus de raison de vivre. Pendant mon sommeil, son état minéral me gagna, je me figeai et ne rouvrit jamais les yeux.
Si je ne pouvais l'aider, au moins pouvais-je lui tenir compagnie... pour un temps infini.