Ca a commencé par une question, une question anodine en fait. Mais parfois une simple question peut faire tellement mal! Et cette question, c'est moi qui l'ai posée... oh je m'en veux tellement...
C'était ce matin. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais dans ses bras, en sécurité, son corps chaud tout contre le mien. Je lui ai donné un baiser et me suis resserrée contre lui. Il s'est éveillé, m'a embrassé le front, nos regards se sont croisés et il m'a souri. Oh son sourire! Il me fait fondre. Je crois bien que chaque fois qu'il me sourit je l'aime plus qu'avant. Mon amour... C'est alors que j'ai souri aussi et lui ai demandé:
- Mon amour, quelle est la date de ton anniversaire?
- Mon quoi? Il a semblé troublé.
- Ton anniversaire. Tu sais, le jour où l'on fête ta venue au monde.
Un voile de tristesse a assombri son regard. Voir cela m'a fait un tel choc! je cherchais quelque chose à dire quand il a lâché d'un ton sarcastique:
- Je ne suis pas sûr que ma naissance vaille d'être fêtée...
Il s'est redressé, le regard dans le vague. Je l'ai étreint, lui disant qu'il se trompait, que son existence était quelque chose de très important.
Il m'a lancé lança un regard peiné et m'a repoussée. Gentiment d'accord mais il m'a repoussée et ce geste me fit ô combien plus mal qu'un coup de poignard. J'eus soudain très froid. Il sortit du lit, s'habilla et se dirigea vers le balcon.
- Thanos?
Il laissa tomber sans se retourner, sans même me prêter un regard:
- J'ai envie d'être seul.
Il déploya ses ailes et sauta.
Je grelotte maintenant. De froid. De peur. De tristesse. Je me lève à mon tour, m'enroule dans le drap et m'envole à sa suite. Il est à l'étage inférieur, enfermé dans son bureau. Je m'approche la porte et y toque. En attendant qu'il vienne m'ouvrir, je me concentre et cherche en moi, dans les souvenirs de sa vie que j'ai -ceux que nous avons partagés lors de la fusion des âmes- mais je ne trouve rien, aucun moment de bonheur, aucun jour de liesse pour fêter son anniversaire. Par ma faute, il s'est rappelé combien son père lui en avait voulu d'être né. Si il a du chagrin au jourd'hui, c'est à cause de moi.
Je tape encore à la porte et lance à travers elle:
- Mon amour excuse moi! Je t'en prie, ne m'en veux pas, je suis désolée, je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs, s'il te plait, ne sois pas fâché!
Il ouvre et parait pour me dire d'une voix douce et triste:
- Je ne t'en veux pas, je sais bien que tu ne pensais pas à mal.
- Bien sûr que non! Je tenais à honorer ton existence car je trouve cela merveilleux, moi!
Il me regarde, me caresse la joue et murmure pensivement:
- Tu es gentille...
- "Gentille" ? mais ça n'a rien à voir! Thanos je t'aime et le fait que tu sois auprès de moi est un réel bonheur!
Je m'enflamme, souhaitant qu'il comprenne à quel point il compte pour moi, combien être avec lui m'est devenu vital... Pourtant je me demande si mes paroles le touchent, si il me croit. Il me fait taire en lâchant tristement mais fermement:
- Mon amour... j'ai vraiment besoin d'être seul.
Il dépose un baiser sur mon front et referme tout doucement sa porte.
Je reste un moment immobile face à cette porte close, attendant. Pourtant qui sait quand il sortira? J'ai tellement envie d'aller le voir, de l'enlacer... mais je dois le laisser tranquille. Il me l'a demandé. Aprés un dernier regard, je m'éloigne.
Je déambule dans la tour, cette grande tour vide. Comment m'occuper? Je m'ennuie et le regard voilé de tristesse de mon bien-aimé ne quitte pas mon esprit. Je me sens coupable. Comment me rattraper?
Je descends à l'étage bibliothèque, saisis un ouvrage et m'installe. Au bout de quelques pages, je le referme. Je suis incapable de ma souvenir de ce que j'y ai lu. Thanos...
Il faut que je me reprenne. Ce n'est pas parce que je me mets à déprimer que Thanos ira mieux. Bien. Et puis je ne vais pas passer la journée en drap, et si des invités surprise arrivaient? Je retourne à l'étage de son bureau, de l'armurerie et ... ma garde-robe. Je choisis une longue robe rose pâle nacré dans laquelle je me glisse puis, devant mon miroir je remonte mes cheveux en une cascade de boucles. je pense que c'est joli, qu'en penserait Thanos?
Je me mets en chemin, à la recherche d'un endroit spécial, un lieu conçu en secret avec l'aide de Bès. Sur un des escalier je m'arrête, écarte une des tentures qui ornent le mur et effleure un endroit précis de ce-dernier. La peroi s'ouvre et je me faufile dans le passage ainsi dévoilé. J'observe la pièce. Vu ses dimensions, elle ne devrait pas se trouver dans le mur de la tour. Les parois de Naernamarth ont beau être très épaisses, ils ne le sont quand même pas assez pour accueillir une pièce d'environ 100 m².
La pièce est d'une couleur gris argent pâle, presque blanche. Sur une longue estrade se trouve un piano à queue blanc. Une fenêtre haute d'une dizaine de mètres permet, la nuit venue, à la lune de baigner la scène d'une lumière irréelle. L'atmosphère qui règne ici est indescriptible et spéciale entre toutes. La première fois, elle nous semble hors de tous lieux et hors du temps, mais si on l'apprivoise on s'y sent chez soi.
Je m'installe au clavier et caresse quelques touches. Cette pièce je l'avais rêvée et l'ai fait concevoir à l'attention de mon bien aimé. J'attendais juste une occasion de la lui montrer, et j'avais pensé que peut être son anniversaire en serait une. Je me suis trompée.
En ressortant je laisse le passage ouvert et déplace la tenture de façon à... qui sait?
La journée se passe ainsi: longue et triste. Mon époux ne reparaît pas. Je finis par aller me coucher. Dans le grand lit vide je l'attends. Il n'arrive pas. Je me roule en boule dans le fond du lit mais rien à faire, le sommeil ne me vient pas. Ma solitude l'empêche d'approcher.
Je me redresse, prend une plume, du papier et y trace quelques mots. Puis, abandonnant a feuille sur le lit, je retourne au bureau de Thanos. La porte est toujours close. Je lève la main mais arrête mon geste. Pour être encore repoussée? non!
Je recule et me précipite vers le balcon. De là-haut je prends mon envol et vais m'installer sur le toit de la tour. Tant qu'à être seule, autant être près des étoiles...
C'était ce matin. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais dans ses bras, en sécurité, son corps chaud tout contre le mien. Je lui ai donné un baiser et me suis resserrée contre lui. Il s'est éveillé, m'a embrassé le front, nos regards se sont croisés et il m'a souri. Oh son sourire! Il me fait fondre. Je crois bien que chaque fois qu'il me sourit je l'aime plus qu'avant. Mon amour... C'est alors que j'ai souri aussi et lui ai demandé:
- Mon amour, quelle est la date de ton anniversaire?
- Mon quoi? Il a semblé troublé.
- Ton anniversaire. Tu sais, le jour où l'on fête ta venue au monde.
Un voile de tristesse a assombri son regard. Voir cela m'a fait un tel choc! je cherchais quelque chose à dire quand il a lâché d'un ton sarcastique:
- Je ne suis pas sûr que ma naissance vaille d'être fêtée...
Il s'est redressé, le regard dans le vague. Je l'ai étreint, lui disant qu'il se trompait, que son existence était quelque chose de très important.
Il m'a lancé lança un regard peiné et m'a repoussée. Gentiment d'accord mais il m'a repoussée et ce geste me fit ô combien plus mal qu'un coup de poignard. J'eus soudain très froid. Il sortit du lit, s'habilla et se dirigea vers le balcon.
- Thanos?
Il laissa tomber sans se retourner, sans même me prêter un regard:
- J'ai envie d'être seul.
Il déploya ses ailes et sauta.
Je grelotte maintenant. De froid. De peur. De tristesse. Je me lève à mon tour, m'enroule dans le drap et m'envole à sa suite. Il est à l'étage inférieur, enfermé dans son bureau. Je m'approche la porte et y toque. En attendant qu'il vienne m'ouvrir, je me concentre et cherche en moi, dans les souvenirs de sa vie que j'ai -ceux que nous avons partagés lors de la fusion des âmes- mais je ne trouve rien, aucun moment de bonheur, aucun jour de liesse pour fêter son anniversaire. Par ma faute, il s'est rappelé combien son père lui en avait voulu d'être né. Si il a du chagrin au jourd'hui, c'est à cause de moi.
Je tape encore à la porte et lance à travers elle:
- Mon amour excuse moi! Je t'en prie, ne m'en veux pas, je suis désolée, je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs, s'il te plait, ne sois pas fâché!
Il ouvre et parait pour me dire d'une voix douce et triste:
- Je ne t'en veux pas, je sais bien que tu ne pensais pas à mal.
- Bien sûr que non! Je tenais à honorer ton existence car je trouve cela merveilleux, moi!
Il me regarde, me caresse la joue et murmure pensivement:
- Tu es gentille...
- "Gentille" ? mais ça n'a rien à voir! Thanos je t'aime et le fait que tu sois auprès de moi est un réel bonheur!
Je m'enflamme, souhaitant qu'il comprenne à quel point il compte pour moi, combien être avec lui m'est devenu vital... Pourtant je me demande si mes paroles le touchent, si il me croit. Il me fait taire en lâchant tristement mais fermement:
- Mon amour... j'ai vraiment besoin d'être seul.
Il dépose un baiser sur mon front et referme tout doucement sa porte.
Je reste un moment immobile face à cette porte close, attendant. Pourtant qui sait quand il sortira? J'ai tellement envie d'aller le voir, de l'enlacer... mais je dois le laisser tranquille. Il me l'a demandé. Aprés un dernier regard, je m'éloigne.
Je déambule dans la tour, cette grande tour vide. Comment m'occuper? Je m'ennuie et le regard voilé de tristesse de mon bien-aimé ne quitte pas mon esprit. Je me sens coupable. Comment me rattraper?
Je descends à l'étage bibliothèque, saisis un ouvrage et m'installe. Au bout de quelques pages, je le referme. Je suis incapable de ma souvenir de ce que j'y ai lu. Thanos...
Il faut que je me reprenne. Ce n'est pas parce que je me mets à déprimer que Thanos ira mieux. Bien. Et puis je ne vais pas passer la journée en drap, et si des invités surprise arrivaient? Je retourne à l'étage de son bureau, de l'armurerie et ... ma garde-robe. Je choisis une longue robe rose pâle nacré dans laquelle je me glisse puis, devant mon miroir je remonte mes cheveux en une cascade de boucles. je pense que c'est joli, qu'en penserait Thanos?
Je me mets en chemin, à la recherche d'un endroit spécial, un lieu conçu en secret avec l'aide de Bès. Sur un des escalier je m'arrête, écarte une des tentures qui ornent le mur et effleure un endroit précis de ce-dernier. La peroi s'ouvre et je me faufile dans le passage ainsi dévoilé. J'observe la pièce. Vu ses dimensions, elle ne devrait pas se trouver dans le mur de la tour. Les parois de Naernamarth ont beau être très épaisses, ils ne le sont quand même pas assez pour accueillir une pièce d'environ 100 m².
La pièce est d'une couleur gris argent pâle, presque blanche. Sur une longue estrade se trouve un piano à queue blanc. Une fenêtre haute d'une dizaine de mètres permet, la nuit venue, à la lune de baigner la scène d'une lumière irréelle. L'atmosphère qui règne ici est indescriptible et spéciale entre toutes. La première fois, elle nous semble hors de tous lieux et hors du temps, mais si on l'apprivoise on s'y sent chez soi.
Je m'installe au clavier et caresse quelques touches. Cette pièce je l'avais rêvée et l'ai fait concevoir à l'attention de mon bien aimé. J'attendais juste une occasion de la lui montrer, et j'avais pensé que peut être son anniversaire en serait une. Je me suis trompée.
En ressortant je laisse le passage ouvert et déplace la tenture de façon à... qui sait?
La journée se passe ainsi: longue et triste. Mon époux ne reparaît pas. Je finis par aller me coucher. Dans le grand lit vide je l'attends. Il n'arrive pas. Je me roule en boule dans le fond du lit mais rien à faire, le sommeil ne me vient pas. Ma solitude l'empêche d'approcher.
Je me redresse, prend une plume, du papier et y trace quelques mots. Puis, abandonnant a feuille sur le lit, je retourne au bureau de Thanos. La porte est toujours close. Je lève la main mais arrête mon geste. Pour être encore repoussée? non!
Je recule et me précipite vers le balcon. De là-haut je prends mon envol et vais m'installer sur le toit de la tour. Tant qu'à être seule, autant être près des étoiles...
* * *
Le Prince Noir finit pourtant par sortir de son bureau. Il a passé une mauvaise journée, ressassant mauvais et horribles souvenirs. Il a essayé de se concentrer sur un plan de bataille pour son clan mais impossible. Et maintenant c'est la faim qui l'attire hors de sa pièce de travail. Il descend le grand escalier en quête de quelque chose à se mettre sous la dent quand un détail attire son regard. Derrière la tenture. Il soulève le lourd tissu, se glisse dans la passage et reste quelques instants abasourdi à observer la salle. Où se trouve-t-il? Est il seulement encore dans la tour? La pièce est pleine de magie, mais aussi d'émotion. Il s'avance et s'installe au piano. Il caresse le couvercle laqué blanc et le soulève.
Il laisse courir ses doigts sur les touches ébène et ivoire. Au début, ce sont quelques notes timides, premiers pas hésitants, puis il se laisse aller et accélère la cadence. Tout à l'instrument, livre et compose à l'instant la symphonie de sa vie. Passages fortissimo pour les moments intenses, les batailles, les morts, la destruction, piano mélancolique pour la solitude, les questions, puis les combats reprennent, Thanatos qui le contrôle, et lui qui refuse d'être une marionette, quelques portées qu'il répète de nombreuses fois pour le routine, le cycle de son millénaire de vie, puis la découverte d'autres, qui le voient différemment, qui croient en lui, enfin il termine sur une mélodie puissante et crescendo, c'est la déploiement de ses ailes, son envol vers une vie par lui-même choisie, la liberté!
La dernière note tombe. Le Prince s'arrête, essouflé et détendu. Se donner à fond pendant quelques instants dans la musique a exorcisé cette rancoeur enfermée en lui.
Il a maintenant envie de douceur, d'Elyra qu'il a -il le réalise enfin- abandonnée toute la journée et même une partie de la nuit.
En sortant, il replace la tenture de façon à masquer l'entrée de ce qu'il considère comme sa pièce secrète.
Le Prince Noir finit pourtant par sortir de son bureau. Il a passé une mauvaise journée, ressassant mauvais et horribles souvenirs. Il a essayé de se concentrer sur un plan de bataille pour son clan mais impossible. Et maintenant c'est la faim qui l'attire hors de sa pièce de travail. Il descend le grand escalier en quête de quelque chose à se mettre sous la dent quand un détail attire son regard. Derrière la tenture. Il soulève le lourd tissu, se glisse dans la passage et reste quelques instants abasourdi à observer la salle. Où se trouve-t-il? Est il seulement encore dans la tour? La pièce est pleine de magie, mais aussi d'émotion. Il s'avance et s'installe au piano. Il caresse le couvercle laqué blanc et le soulève.
Il laisse courir ses doigts sur les touches ébène et ivoire. Au début, ce sont quelques notes timides, premiers pas hésitants, puis il se laisse aller et accélère la cadence. Tout à l'instrument, livre et compose à l'instant la symphonie de sa vie. Passages fortissimo pour les moments intenses, les batailles, les morts, la destruction, piano mélancolique pour la solitude, les questions, puis les combats reprennent, Thanatos qui le contrôle, et lui qui refuse d'être une marionette, quelques portées qu'il répète de nombreuses fois pour le routine, le cycle de son millénaire de vie, puis la découverte d'autres, qui le voient différemment, qui croient en lui, enfin il termine sur une mélodie puissante et crescendo, c'est la déploiement de ses ailes, son envol vers une vie par lui-même choisie, la liberté!
La dernière note tombe. Le Prince s'arrête, essouflé et détendu. Se donner à fond pendant quelques instants dans la musique a exorcisé cette rancoeur enfermée en lui.
Il a maintenant envie de douceur, d'Elyra qu'il a -il le réalise enfin- abandonnée toute la journée et même une partie de la nuit.
En sortant, il replace la tenture de façon à masquer l'entrée de ce qu'il considère comme sa pièce secrète.
* * *
Thanos vole jusqu'à la chambre et remarque instantanément que tout n'est pas comme d'habitude. Il fait plus sombre que d'habitude. Quelque chose manque: l'habituelle petite lueur des cheveux de son ange rien qu'à lui. Où est Elyra?
Il s'approche du lit et voit une feuille de papier dont il se saisit.
Elyra y a tracé de sa fine écriture quelques mots.
Thanos vole jusqu'à la chambre et remarque instantanément que tout n'est pas comme d'habitude. Il fait plus sombre que d'habitude. Quelque chose manque: l'habituelle petite lueur des cheveux de son ange rien qu'à lui. Où est Elyra?
Il s'approche du lit et voit une feuille de papier dont il se saisit.
Elyra y a tracé de sa fine écriture quelques mots.
"Mon Bien-Aimé Thanos,
Sache que je pense sincèrement qu'il faut fêter ta venue au monde. Ta naissance est pour moi un événement merveilleux et cher à mon coeur. Ton existence à mes côtés me rend heureuse à un point que tu n'imagines pas...
Avec tout mon amour,
Elyra"
à Thanos:
Je te souhaite un merveilleux anniversaire trésor de mon coeur !!!
Je te souhaite un merveilleux anniversaire trésor de mon coeur !!!
Joyeux naniv Thanos !! \o/