shinytear

Plume-esprit ou Esprit de plume...

Mercredi 13 décembre 2006 à 23:19

Précision:
l'histoire écrite ici sort de mon imagination et même si il met en scène des personnages RP, rien ne dit que ce que je décris ici leur arrivera réellement dans le futur. Il faut le lire comme une histoire à part. Une histoire comme ça, une inspiration ...
mais j'avais envie d'écrire.



Naernamarth. La tour où vivent Elyra et Thanos. Le "nid d'aigle" comme aime à l'appeler ce-dernier. Au sommet, la chambre des époux.
Nul mur, juste de légers voiles pour l'intimité. De toute façon, aucun escalier ne mène à cette pièce. Le seul moyen de l'atteindre est de voler. Elyra et Thanos sont chacun pourvus d'une paire d'ailes, l'une dorée comme les rayon du soleil et l'autre plus sombre qu'une nuit sans lune.

La chambre est une grande pièce aux tons mordorés, vide à l'exception de trois colonnes soutenant le plafond et un grand lit circulaire au centre. Lit sur lequel est assis Thanos. Le Prince Noir se tient un peu voûté, les cheveux retombant devant son visage en une attitude de découragement. Un soupir. Il se redresse. Une démangeaison au niveau des omoplates. Les tatouages étranges. Oh non... Le Prince Noir ignore la raison de l'apparition de ces marques sur sa peau mais il a des doutes précis concernant le probable responsable de celles-ci. Que lui veut-il encore? Autre démangeaison. Le taouage s'étend, il le sait, il le sent. Pour l'instant il peut encore le camoufler avec ses ailes mais si il continue de grandir , ce sera plus difficile. Elyra finira bien par le remarquer... et alors comment réagira-t-elle?
Il se laisse tomber sur le dos, les bras en croix, perdu dans ses pensées. Ses yeux se ferment sans qu'il s'en rende compte.

* * *

Le Mausolée. Le Prince est dans sa chambre et ne trouve pas le sommeil. Après s'être tourné et retourné dans son lit, il se lève. Ce sera pour cette nuit. Il ouvre le fenêtre. L'air froid souffle sur son torse nu. Oui, il est temps. Il revêt pour l'occasion une tunique de soie noire à reflets bleutés et un pantalon assorti. Il sort de sa chambre, traverse les couloirs vides - les Lucifels sont de sortie ou en repos - et se dirige vers la réserve. La chambre d'Elyra.

Elle est là, dans son nid, endormie. Une elfe au milieu d'Undeads. Elle ne se rend même pas compte du danger qu'elle court. Elle dort, insouciante, ses cheveux épars sur les coussins dévoilant sa nuque alors que vampires et autres amateurs de sang et de chair rôdent dans les parages.

Thanos s'approche de la jeune elfe endormie et s'agenouille à côté d'elle. Il l'observe. Elle a le visage serein, souriant même. Ce sourire qu'il va effacer. Soudainement il attrape Elyra par les cheveux et la soulève à demi. Arrachée à son sommeil par la brusquerie du geste et la douleur, Elyra ouvre les yeux. Elle pose sur Thanos un regard d'incompréhension et de peur. La peur dans les yeux d'Elyra excite le Prince Noir... ou autre chose? Il se délecte quelques instants de cette vision puis l'agripe à l'épaule et tire la chevelure lumineuse brutalement en arrière, brisant ainsi la nuque délicate, puis rapproche sa bouche du cou encore tiède. Il va mordre et déchirer cette peau si lisse, si douce...

* * *

Ses dents ont presque atteint le cou lorsque Thanos s'éveille en sursaut, en sueur et tremblant. Quelle était cette atroce vision? Il a reconnu la nuit de sa demande en mariage. mais elle ne s'était pas déroulée ainsi. Alors qu'est-ce que cela signifiait?
Démangeaison. Le tatouage. Y avait-il un lien? Sûrement. Quel impact ces dessins auraient sur lui? Feraient-ils ressortir l'ancien Prince Noir? Mais alors Elyra est en danger! Que faire? Lui en parler? Mais il ne voulait pas l'effrayer. Alors... partir? Loin d'elle? Pour la préserver... Il se prend la tête dans les mains.

Absorbé dans ses sombres pensées, il ne remarque pas tout de suite qu'il est épié. Puis il sent un regard dans son dos. Il n'est pas seul. Nerveux, il jette un coup d'oeil circulaire. Rien. De toute façon, nul ne peut entrer ici. Ce doit être son imagination qui lui joue des tours. Normal après un cauchemar pareil. Une pensée: c'est ainsi que ça aurait dû se passer... Comment? Cette pensée n'est pas de lui, il en est sûr. Quelqu'un se serait introduit dans son esprit? Il se sent de nouveau observé. Il doit y avoir quelqu'un caché derrière un des piliers. Oser s'en prendre à lui? Qui que ce soit il ne sera pas déçu de la réception.

Où est Frostmourne? Elyra n'en veut pas dans la chambre mais il l'a quand même cachée sous le lit. Et au vu de la situation présente, il se dit qu'il a bien fait. Il se baisse, passe la main sous le lit, saisit la garde de son épée... Mais, troublé par son mauvais songe, le Prince ne réagit pas aussi vite que d'habitude et  déjà deux bras enserrent son cou. L'agresseur a été plus rapide.
Pourtant, les bras ne serrent pas comme il s'y attend. L'étreinte n'est pas brutale, mais tendre au contraire. Un cri joyeux retentit:
- Câlin!
Un rire clair résonne. Des cheveux dous effleurent ses épaules, des lèvres papillonnent sur son visage. Elyra. Il lache l'épée, la laisse sous le lit, se redresse et regarde sa femme, les yeux légèrement hagards. Il veut dire quelque chose mais ne trouve pas ses mots. Elle, elle lui sourit, rayonnante et lance:
- Je t'ai eu!
Avant de rire et de l'enlacer.
Il resserre ses bras autour d'elle et lui dit tout bas:
- Mon ange, tu ne devrais pas faire ça tu sais, ça peut être dangereux.
Elle relève la tête et pose sur lui un regard confiant.
- Ah bon? Pourtant je sais que tu ne feras jamais de mal.
Elle sourit.
- Elyra, j'allais... J'allais me défendre!
- Te défendre?
Elle hausse les sourcils, l'observe quelques instants.
- Contre quoi... ajoute-t-elle dans un murmure tout en se lovant sur ses genoux.
Elle ouvre les bras, Thanos pousse un soupir et laisse aller sa tête sur la poitrine de sa bien-aimée. Celle-ci lui passe la main dans les cheveux, doucement. Il passe ses bras autour d'elle et s'accroche à son épouse comme un naufragé à une épave en pleine tempête. Les caresses d'Elyra decendent vers les épaules et le haut du dos pour devenir massage. Thanos se détend petit à petit. Elyra s'incline légèrement vers l'avant, faisant tomber son tendre époux à la renverse et s'allonge sur lui. Elle ferme les yeux.

Thanos sent qu'elle ne bouge plus. Il ouvre les yeux et regarde le plafond. Il attend quelques instants. Rien. Se serait-elle endormie? Il est gêné. Il voudrait bien se redresser mais n'ose bouger de crainte de la réveiller. Et lui, ne veut pas se laisser aller au sommeil. Si c'est pour avoir encore un mauvais rêve, ce n'est pas la peine. Les cheveux de la demi étoile le chatouillent. Il rit doucement, mais ce simple mouvement de son torse sort Elyra de sa torpeur. Elle le regarde, ensommeillée, s'avance, pose ses lèvres sur les siennes, longtemps. Il ferme les yeux, une onde de sérénité le parcourt.

Elle se laisse glisser de côté et se retrouve sur le dos. Elle attire à elle son bien aimé, lui se laisse faire, posant sa tête sur la poitrine de son ange doré. Elle l'étreint tendrement, lui caresse les cheveux, le visage et dit d'une voix ensommeillée:
- Tout va bien mon amour. Je veille sur toi.

Instantanément, Thanos se calme. C'est vrai, tout va bien. Malgré que ses bras soient fins, il sent qu'il est en sûreté à l'intérieur, réchauffé par son amour. Ainsi rasséréné, il se laisse aller à un sommeil réparateur, aux  rêves doux et agréables. Auprès d'elle.


Et en se réveillant il rangera bien vite Frostmourne dans l'armurerie, c'est plus sûr!

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Dimanche 19 novembre 2006 à 2:58

L'enfant perdu

Ethyl a épousé Lelia depuis déjà 10 ans. En 10 ans leur amour n'a fait que se renforcer, ils sont heureux d'être ensemble, de s'être trouvés. Une chose manque pourtant à leur bonheur. Ils ne rêvent que d'une chose, partager tout cet amour, toute cette tendresse avec une troisième personne : le fruit de leur union. Hélas, le temps passe et jamais le ventre de Lelia ne s'arrondit. Tous deux se rassurent, se soutiennent et continuent d'espérer... mais en vain.


Un jour Ethyl se décide à aller demander de l'aide à la Princesse de Faëlie. La jeune femme est toujours à l'écoute de son peuple. Il est sûr qu'elle saura l'aider. Il embrasse sa femme et part rencontrer la Princesse. En chemin il se remémore la première fois qu'il l'a vue. C'était il y a longtemps. Il n'était pas encore un homme et passait ses journées à peindre et rêver. On avait fait appel à lui afin de réaliser la portrait de la Princesse. Au début il avait été très gêné, ne sachant trop comment se comporter avec une telle personne. Mais il avait découvert une jeune femme aux iris mauves magnifiques, à l'aura bénéfique et au sourire rassurant. Elle l'avait tout de suite mis à son aise et il avait mis tout son coeur à la représenter sur la toile...

Plus tard il avait rencontré Lelia et la Princesse était venue assister à leur mariage, ce qui avait ému le couple. Elle avait elle-même béni leur union. La fête avait été superbe, les danses, les chants, les fleurs, les sourires...

C'est perdu dans ses pensées qu'Ethyl arrive chez la Princesse. Il entre dans ce qui pourrait être la salle du trône et il se passe le phénomène habituel. Comme chaque personne entrée ici, Ethyl aurait été bien en peine de décrire la salle. Y avait-il vraiment des murs et un plafond? Un sol? Nul ne s'en rappelait car une fois dans la salle, l'attention de tout un chacun etait totalement absorbée par la jeune femme assise sur le trône au bout d'un long tapis épais et soyeux. Ethyl s'avance, pose un genou en terre et salue la Princesse. Cette dernière, l'ayant reconnu, demande de suite de ses nouvelles.
- Cher Ethyl, quel plaisir de te voir! Comment te portes tu? Et Lelia?
- Je suis honoré que votre altesse se soucie de nous. Mon épouse et moi nous portons à merveille. Et vous-même?
- Très bien. Mais j'irais mieux sans les grands mots et les vouvoiements. Tu sais bien que ça me gêne! Et c'est normal que je me soucie de vous, je vous aime beaucoup.
Ethyl rougit. Il se sent gêné et n'ose exprimer sa requête. De plus, même si il connait l'avis de la Princesse par rapport aux grandes manières, il ne peut se résoudre à la tutoyer. A l'appeler par son prénom à la rigueur.
Elle l'observe, sentant bien que quelque chose ne va pas mais lui laissant le temps de trouver ses mots.
Il finit par se décider à lui confier son inquiétude du fait que Lelia et lui n'arrivent pas à être parents. La Princesse sourit, pose sa main sur le front du jeune homme et lui murmure:
- Tu vas bientôt être papa. Très bientôt. Je te le promets.
Ethyl prend la main princière avec douceur et y pose ses lèvres. Il la remercie du fond du coeur et rentre chez lui.

* * * * * *

Plusieurs saisons ont passé quand Ethyl se présente de nouveau à la Princesse. Celle-ci accueille avec enthousiasme son peintre prodige mais celui-ci semble un peu triste. La Princesse s'inquiète de le voir ainsi. Elle demande:
- Ethyl? Que t'arrive-t-il? Lelia n'a toujours pas d'enfant?
- Si, Princesse. C'est bien grâce à vous et je vous en remercie du fond du coeur mais...
Il hésite à continuer. Andalia l'y encourage d'une voix douce:
- Mais? Allons, dis moi...
- Depuis sa naissance il n'a jamais ri, ni pleuré. Nous n'avons même jamais entendu le son de sa voix. Je sais que nous devrions nous estimer heureux d'être parents et qu'il est probablement déplacé de venir nous plaindre à vous qui nous avez déjà tellement aidés seulement... si vous pouviez faire quelque chose...
Ethyl se met à genoux aux pieds d'Andalia et baisse la tête, accablé. Leur enfant... La Princesse descend de son trône, s'agenouille face à lui et lui relève la tête.
- Tu as eu raison de venir me trouver. Allons voir ton enfant.

Ethyl mène Andalia chez lui. Lelia, qui étendait du linge arrête sa besogne en les voyant arriver et s'approche en souriant pour saluer Andalia. Celle-ci lui dit qu'elle est venue voir l'enfant. Le sourire de Lelia s'estompe; une lueur d'inquiétude mêlée de tristesse passe dans ses yeux. Elle se retourne et appelle:
- Tarmenel! Viens mon trésor!

C'est alors qu'apparait un petit bonhomme au visage grave. Il n'a pas beaucoup plus d'un an. Il semble en parfaite santé si ce n'est sa peau pâle et son attitude trop calme. A son âge il serait plus à sa place à courir et gambader. Mais le petit garçon semble préférer poser son regard intelligent sur tout, examinant ce qui l'entoure avec un détachement flagrant.
Il observe avec attention la nouvelle venue mais ne sourit pas et ne dit rien. Andalia s'accroupit pour avoir les yeux au niveau de ceux de Tarmenel. Leurs regards se croisent. Les prunelles sombres du petit garçon prennent une couleur bleu glace pendant quelques instants tandis que ses cheveux se mettent à briller pour s'éteindre aussitôt.
Andalia jette un regard interrogateur aux parents.
Ethyl serre la main de Lelia et celle-ci explique tout bas que souvent la nuit, il prend cette apparence et reste dans le noir les yeux grands ouverts. Elle tremble légèrement. Son cher petit garçon... qu'a-t-il donc?

Andalia observe de nouveau Tarmenel. A bien y regarder son regard exprime une mélancolie qui ne convient pas à un petit garçon de son âge. Quelque chose l'empêche de vivre avec insouciance les premières années de sa vie comme les autres enfants de son âge. C'est comme si la dureté de la vie avait heurté trop tôt le petit garçon. Bien trop tôt.
La Princesse se relève et demande au couple de lui confier Tarmenel. Ils acceptent sans hésiter, soulagés à l'idée qu'elle puisse les aider.
Ethyl et Lelia embrassent leur enfant et le confient à la Princesse. Celle-ci prend le petit garçon dans ses bras et retourne au palais.

Elle sait qu'elle-même ne peut rien faire pour Tarmenel. Elle n'a pas assez de pouvoir. Il lui faut demander de l'aide divine. Elle traverse son jardin fleuri et ouvre le passage qui mène au Coeur de Faëlie, où se trouvent Eternité et Infini...


* * * * * *

C'est sans surprise que la Déesse et le Dieu de Faëlie voient arriver la Princesse et le petit garçon. Sa mine grave et soucieuse les touche. Tandis qu'Andalia reste à l'entrée, Tarmenel s'avance dans le lieu béni. Ici se trouvent quelques objets et artefacts précieux. Ils ont chacun une immense valeur sentimentale pour l'un des peuples de Faëlie ou pour la personne avec qui tel objet a un lien.
Le petit garçon observe Eternité et Infini puis ses yeux sont attirés par une  perle de glace avec un coeur de lumière vivante. Le joyau Thanyra.



Il s'approche encore et le fixe intensément. Ses yeux prennent une teinte bleu glace, ses cheveux se mettent à émettre une douce lueur. Eternité saisit Thanyra et le tend à Tarmenel. Le petit garçon le reçoit dans ses mains. Il le manipule avec précaution, il sait bien que c'est un trésor qu'il a là. Levant Thanyra à hauteur de ses yeux il y plonge le regard et ne bouge plus, comme en transe.

En fait il voyage...
Le Lorndor, une elfe aux cheveux de lumière, un prince aux yeux de glace, leur amour, leur union, la petite vie dans le ventre de l'elfe, le sang à ses pieds, la perte de l'enfant, le chagrin de l'ange doré et de l'ange noir, cette cicatrice dans leurs deux coeurs, ce souvenir de l'enfant qu'ils n'ont pas pu connaître mais qu'ils n'oublient pas...

Tarmenel éclate en sanglots.
- Lalli... Fatti...
De grosses larmes coulent sur ses joues. Il baisse les bras et détache son regard de Thanyra. Infini lui reprend délicatement le joyau tandis qu'Eternité prend le petit garçon dans ses bras. Elle berce tendrement l'enfant. Cet enfant perdu...
Tarmenel en a gros sur le coeur. Il pleure longtemps. Il a tant à évacuer! L'âme de l'enfant perdu d'Elyra et Thanos s'est réincarnée dans l'enfant d'Ethyl et Lelia. Mais l'âme de cet enfant disparu bien trop prématurément a été tellement marquée par la détresse de sa mère au moment où elle l'a perdu qu'elle en a gardé la trace dans sa réincarnation.

Dans les bras d'Eternité, Tarmenel finit par se calmer, s'apaiser. Pleurer est épuisant. Mais aussi tellement libérateur! Le petit garçon a pleuré toutes les larmes de son corps et maintenant il s'assoupit dans les bras de la Déesse.
Ses premiers parents ne l'oublient pas. Et même si sa perte avait causé une déchirure entre eux, cette plaie n'est plus. Ils sont de nouveau unis dans leur amour éternel. Ils continuent de vivre tous les deux et espèrent même avoir d'autres enfants. Ils n'essaient bien sûr pas de remplacer le premier. Ils le gardent dans leurs souvenirs. Pour toujours.
Tarmenel peut vivre sa nouvelle vie avec insouciance.

* * * * * *

Des jours ont passé. Tarmenel est un petit garçon qui court partout, et babille à tout va. Le plus souvent. Il reprend parfois son air grave mais ce n'est plus de la tristesse qu'il a au fond des yeux, c'est une rêverie muette. Ses cheveux restent roux et ses yeux sombres. Il ne change plus d'aspect. Son âme a accepté sa nouvelle vie. Sans regret.
Ethyl et Lelia sont soulagés de voir leur cher enfant ainsi. Andalia est heureuse d'avoir pu soulager la petite famille de son peintre prodige.

Un jour, Tarmenel rencontre une petite fille brune aux yeux de rapace. Une Skaadi. Ce peuple n'a pas pour habitude de se mêler aux autres pourtant la petite fille est attirée par Tarmenel. Elle ne parle pas - pas même par télépathie comme son peuple - et ne sourit jamais. Mais elle passe des jours entiers à suivre le petit garçon comme une ombre. Jusqu'à ce que sa mère vienne la chercher à chaque crépuscule. Elles repartent alors en volant.
Un matin, Tarmenel colle son front contre celui de la petite Skaadi et se concentre. Quelque chose passe entre eux. L'image d'une belle femme brune. Une amie de l'elfe de lumière. Une femme qui a elle aussi perdu son enfant, qui a énormément souffert dans sa vie : Skaïa. La petite Skaadi se met à pleurer puis son âme, tout comme celle de Tarmenel quelques temps auparavant se libère et la petite fille apprend à rire.
Une forte amitié se crée entre les deux petits qui profitent maintenant de la vie, heureux.

Ces enfants perdus...
Ces enfants qui se sont retrouvés...
Ceux qui vivent pour toujours dans des souvenirs...
et à Faëlie...

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Dimanche 29 octobre 2006 à 11:58

Pour un ami


Il y a des amis que l'on perd
Et d'autres que l'on rejoint

Une lueur au creux de mes mains

Un jour tu as disparu
Tout ce temps je t'ai attendu

C'est une étoile du soir

Quand enfin je t'ai retrouvé
Tu étais, hélas, en pleurs

Avec elle j'apporte l'espoir

Je ne savais trop que faire
Mais je souhaitais tellement t'aider

C'est à toi que je vais l'offrir

Je t'ai serré contre mon coeur avec toute la douceur
Dont j'ai ressenti que tu avais besoin

Car je souhaite te revoir sourire

Si un de tes amis se trouve en détresse
A toi de lui apporter réconfort et tendresse

La lueur est au creux de tes mains


(on est indulgent, ce petit texte date d'avril 2002 ^ ^)

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Mardi 24 octobre 2006 à 1:43


Un bassin de pierre couleur argent et or. Des motifs de spirale, d'étoiles, de galaxie peut être y sont gravés. Sur une eau limpide flottent des bougies. Il n'y a pas d'autre lumière que les douces petites flammes. Au dessus de l'eau sont penchées deux personnes. Elles se ressemblent de par leurs auras bénéfiques. De leurs chevelures bouclées aussi. Les deux jeunes femmes observent la surface de l'eau. Au-delà de la surface elles voient...

... un piano et une voix presque en acord. Les deux se mêlent avec volupté et douceur. Leur union est un enchantement pour qui peut les entendre. Tout parait si facile alors... on ne peut les imaginer autrement qu'ensemble. Que leur couple se concrétise serait un enchantement, peut-être pas aux yeux du monde mais au moins pour le piano et pour la voix... et aussi pour leur entourages... Mais une fausse note gêne le piano... et des sanglots peuvent être perçus dans la voix si on l'écoute avec attention.

il y a aussi...

... les suppliciés. La jeune fille torturée par les bourreaux, que le jeune homme tue afin de la sauver, mais au moment où il va pouvoir trancher les chaines qui entravent la jeune fille, un sournois système l'éloigne d'elle et appelle d'autres bourreaux. Il donnerait tout, même savie pour la sauver, qu'elle ne souffre plus. Et elle qui voudrait qu'il arrête de se battre et d'avoir mal pour elle, elle demande "pardon"... Que souhaitent-ils chacun? Que l'autre soit heureux... Leur coeurs se cherchent, s'effleurent, s'échapent, se cherchent encore... un pas en avant... pour combien de pas en arrière?


Les deux jeunes femmes relèvent la tête du bassin et échangent un regard. Ces deux histoires les ont particulièrement touchées. De par l'intensité, le force de l'amour, du chagrin qui l'accompagne, de la souffrance même qu'elles ont en commun. Elles sont émues. Car leurs coeurs sont si grands! Si elles pouvaient effacer toute la tristesse su monde en la prenant pour elles, nul doute qu'elles le feraient. Mais elles n'ont pas cette capacité, ce pouvoir. Hélas.

L'une des jeunes femmes va pour parler mais la seconde, celle des deux qui porte sur la tête un diadème de diamant transparent comme de l'eau de roche prend la parole plus rapidement.

- Je sais ce que tu vas me demander Elvea. Mais je ne le peux pas. J'ai un autre peuple à sauver. Ravage s'est encore attaqué à un Monde. Je dois aller leur porter secours. Tu sais combien je désire sauver tout le monde, mais je n'en ai pas le pouvoir, il faut faire des choix.
- Ma Princesse, ne peux tu donc rien faire pour eux? Vois comme leurs coeurs ont mal! Vois comme ils se cherchent, vois comme ils s'aiment mais ne peuvent vivre librement leur amour, aide les je t'en prie!
- Je vois et ressens tout ce que tu dis, mais je ne peux vraiment pas. Mais toi Elvea, tu peux faire quelque chose, je te les confie, j'ai confiance en toi. Fais ce que tu sais faire, et ça ira...

La Princesse passe une main dans les cheveux de l'Etoile. Elles échangent un sourire ému, puis se quittent. La  Princesse s'éloigne et  un peu plus loin, prend son  envol pour aller  recueillir  le peuple en détresse.

Elvea  va s'installer  sous la voûte céleste sombre et piquetée d'éclats scintillants, comme autant de miettes d'espoir éparpillées dans l'ombre du chagrin du monde. Elle lève la tête vers ses "soeurs" et s'adresse à elles en ces termes:

Vous si hautes qui brillez
veuillez mon voeu exaucer
aidez les leurs barrières à oublier
dans la lumière les apaiser, les lier
ô mes soeurs je vous en prie
faites que tous soient réunis

Elle s'assied à son métier et commence à tisser. Les fils colorés si légers, si doux si purs, se mêlent pour esquisser une fresque, un croquis de bonheur. Le bonheur qu'ils vivraient si tout était plus simple. Il y a de la peur. Elvea a la Foi, elle laisse de côté la peur et tisse de ses doigts agiles, une mélodie, une tapisserie, une autre vision de ce qui pourrait être, de ce qui sera peut-être. Dans son tissage elle met tout son coeur, l'intensité de ses sentiments, une partie de son âme même. Elle y place tout l'espoir qu'elle a dans le coeur, tout le rêve qu'elle peut prodiguer, et espère intensément qu'ils vont percevoir tout ça. Qu'ils vont croire que le bonheur est possible.

Car s'ils y croient, ce sera un grand pas en avant, oui, cela affaiblira les obstacles, cela renforcera leur pouvoir, car les mieux placés pour tout arranger ne sont autres qu'eux-mêmes, les acteurs de ces histoires.
Mais s'il leur faut de l'aide, Elvea se fera une joie de la leur apporter.

En transe, elle tisse, elle crée, elle espère, elle prie, elle croit, elle rêve, elle tisse, de toutes ses forces, de tout son coeur, de toute son âme, elle tisse...







Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Mercredi 4 octobre 2006 à 23:57

Le portrait n°3 était celui de mon amie Skaïa.
En réponse à ce petit hommage que j'ai voulu lui rendre, elle m'a à son tour préparé un cadeau personnalisé. Il s'agit d'une petite histoire que je vais poster ici.
Un grand merci et bravo à toi Skaïa-chérie


********************************************************************
auteur: SKAÏA
Ce que la vie réserve, nul ne peut le dire. Ce qui se produira dans une semaine ou dans dix ans fait partie de ce que l'on ne peut prévoir. D'un côté il y a la vie, de l'autre l'opinion que l'on s'en est fait. Chacun suit son petit bonhomme de chemin en pensant que celui-ci est déjà tracé et pourtant...



Je me trouvais assise sur mon lit, la lettre d'Elyra toujours à la main. Mes yeux fixant le plafond, je réfléchissais à toute vitesse: Pourquoi avait-elle écrit cela? Comment, à l'heure actuelle, pouvais-je me vanter de connaître une elfette aussi formidable qu'elle? Lorsque je voyais d'où nous tions parties, cela me semblait irréel, invraissemblable. Je soupirai en regardant dans le vague, tentant de rassembler tous mes souvenirs...

Le début de cette histoire?
Une rencontre tout à fait fortuite. Celle d'une elfette, une inconnue et qui, comme tout membre de sa race, ne pouvait être que fourbe et mauvaise. Dès que je la vis, je pris peur. Rien de ce que je m'étais imaginé ne ressemblait à ce qu'elle paraissait être. Elle arrivait à tromper son monde, généreuse et fragile... La preuve? Cette louve qui l'avait accueillie. Je me souviens encore combien je me sentais faible, frissonnante, perchée en haut de mon arbre. Protégée et admirée de tous, elle semblait intouchable. Pour quelle raison ne restait elle pas chez elle? Pourquoi venir jusqu'ici? J'étais pétrifiée par le pouvoir qu'elle pouvait avoir, certaine qu'elle me prendrait tout ce que j'aimais comme bien d'autres elfes l'avaient fait auparavant.

Et puis cette apparence généreuse persistait. J'avais beau l'effrayer, la menancer, elle restait fidèle à elle-même. Toujours souriante, contente, pleine de vie. Jamais aucun mot méchant ni vacherie. Pouvait-on jouer un rôle aussi longtemps?
J'ai alors rentré mes griffes et laissé cette elfette venir vers moi. Quand je vois aujourd'hui tout ce que j'aurais pu louper, je remercie le ciel, les dieux, les fées de l'avoir placée sur mon chemin.
Et surtout je m'en veux d'avoir été aussi méfiante, de ne pas avoir tout de suite profité de cette chance qui m'était donnée.

* *  * *

Skaïa se leva de son lit et posa doucement la lettre d'Elyra sur son bureau.

- Merci... Merci d'avoir écrit cela.

Elle parlait seule, d'une voix teintée de sanglots. Ce qu'elle venait de lire l'avait retournée, cette preuve d'amitié, cette déclaration ouverte l'avait tellement surprise! Quand Elyra lui avait dit qu'elle souhaitait écrire un petit quelque chose à son égard, Skaïa s'était attendue à peu de chose: un petit groffonage gentil et puis voilà. Mais pas au résultat, là, sur son bureau.
Elle relut de nouveau la lettre. plus elle avançait dans le texte et plus sa gorge se nouait. Comment pouvait on penser tout cela d'elle? Elle estimait ne pas le mériter.
Non, elle ne méritait pas de connaître quelqu'un d'aussi gentil, attentionné, prévenant et généreux, quelqu'un d'aussi exceptionnel qu'Elyra.


Elle s'assit à son bureau, prit une plume et se mi à son tour à écrire. Cette fois-ci, elle ne resterait pas sans rien dire, sans lui montrer à quel point elle était époustouflante.

"Elyra,
Les mots, je les manie depuis peu, et réussir à retranscrire ce que je ressens par écrit me semble au-dessus de mes capacités.
Les mots sont magiques, comme ils peuvent être traîtres et vicieux. Rien de plus beau qu'un mot, rien de plus cruel aussi."

Elle s'arrêta. Décidément c'était difficile de faire passer par écrit tout ce qu'elle ressentait. Elle repensa à la prouesse de son amie et eut un sourire. Elle admirait Elyra. Une fois de plus elle trouvait la preuve de son extraordinaireté.
Elle reprit:

"Les mots guérissent les maux, mais les provoquent aussi. Depuis que je te connais ils n'ont fait que m'apaiser, me redonner courage et confiance en moi. Je me sentais seule, un peu perdue, très énervée par l'elfe qui m'avait dupée. Et toi, au lieu de profiter de tout cela, au lieu de continuer ta route sans ma jeter un regard, tu m'as tendu la main. Tu m'as offert une nouvelle vie, un nouveau prénom, me faisant faire des rencontres, partageant ce que tu avais de plus précieux. Je me sentais fière et honnorée de la confiance que tu m'accordais. Parfois je doutais, ne comprenant pas d'où venait cette gentillesse, presque méfiante, songeant à un piège que tu pouvais m'avoir tendu. Commbien ai-je pu être stupide!
Elyra, mon amie, jamais je n'arriverai à te remercier assez par de simples mots. Laisse moi juste t'offrir cette rose."

Skaïa se leva et alla chercher la rose Dont elle surveillait la floraison de puis bien longtemps. Elle était belle, blanche. Cette blancheur qui faisait la pureté d'Elyra. Elle la cueillit et la posa à côté de sa lettre.


"Je ne peux que t'offrir ce modeste présent. Pourtant j'aimerais faire bien plus, des choses à la mesure de ton mérite. Et pour ça je n'ai que le temps. Le temps de notre amitié, le temps futur dont nous disposerons. Et je tacherai par tous les moyens de te montrer à quel point tu peux être importante pour moi.

Skaïa "

Elle relut la lettre une dernière fois, la mit dans une enveloppe et, munie de la rose, s'en alla à la rencontre d'Elyra. Elle n'arrivait pas à lui offrir plus et s'en voulait. Mais elle était prête à lui prouver à l'avenir combien elle l'adorait et ça, elle savait qu'Elyra le comprendrait.

FIN
*******************************************************************

Et le plus beau dans tout ça c'est que quelques jours après, nous nous sommes vues et elle m'a alors tendu une superbe rose blanche.
Merci ma Skaïa-chan, merci énormément. Ton petit RP est superbe et vraiment touchant.
(c'est trop tout ça! ) mais ça me fait tellement plaisir!

Skaïa chérie je tadoooooooooooooooooooore !!!!!!!!!!!





Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

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