shinytear

Plume-esprit ou Esprit de plume...

Mardi 13 février 2007 à 12:34

La pluie, le soleil,
tu ne vois pas l'arc en ciel
la mort t'en empêche


* * *


Un loup hurle au loin
ce requiem sauvage
les chiens l'ont repris


* * *

la jolie demoiselle corsetée
il y a un instant s'est envolée
tu crois que c'était une fée?


* * *

elle te couve du regard
son coeur bat pour toi
un ange t'aime et te protège

* * *

endors toi au creux de mes bras
n'aie pas peur, repose toi
à ton réveil je serai toujours là

* * *

tu m'as écrit des vers
offert des roses
et j'ai pris ta main

* * *

quel est ce monde ?
je n'y trouve pas ma place
rêver me rend ma liberté




Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Mercredi 31 janvier 2007 à 22:30

Déambulant par un bel apprès-midi, je rencontrai dans une vallée fleurie, un ange.

Assis sur un rocher, il me tournait le dos, me laissant voir ses ailes atrophiées. En m'approchant je crus le voir trembler. L'ange se tenait voûté, prostré, immobile. De ma main j'effleurai son épaule... glacée. Il ne réagit pas à ce contact.

J'en fis alors le tour et me trouvai face à lui. De ses yeux perdus dans le vague partaient deux traînées sombres, restes de chagrin accentué par l'expression de profonde douleur qui se lisait sur son visage.

Qui était l'artiste d'un si triste chef-d'oeuvre? Cet ange de pierre était si détaillé que, n'eut été sa pâleur, on l'eut cru vivant. Pourquoi avoir choisi d'en faire un être torturé? De le faire souffrir? A sa place j'aurais représenté un ange souriant à l'air libre et joyeux... Quels avaient été les desseins du sculpteur quand il avait réalisé ce personnage? Quelle était son humeur à ce moment? Le résultat n'en restait pas moins superbe, le rendu des plus réalistes.
Son désespoir se lisait si bien qu'il me toucha bientôt. Mon coeur se serra. Je voyais qu'il était statue et pourtant j'étais sûre que ses larmes coulaient encore, même si elles étaient invisibles. je les ressentais.

Profondément émue, je sentais les miennes me monter aux yeux. Il me fallait faire quelque chose, je ne supportais pas de le voir si triste. je refusais de le laisser ainsi, même si il semblait résigné dans son désespoir, n'exprimant pas même un appel au secours.
Dans un élan irréfléchi, je saisis le visage de la statue et déposai le plus tendre des baisers sur son front, puis je l'enlaçai fort, tentant de lui transmettre ma chaleur. Combien de temps suis-je resté ainsi à le serrer dans mes bras?
Hélas rien ne se passa. La magie que j'espérais n'eut pas lieu. Je me laissai tomber sur le sol face à lui et éclatai en sanglots. Incapable de m'expliquer ce qui me poussait à voulor consoler l'être de pierre, je regrettais intensément d'en être incapable.
Ne voulant pourtant pas l'abandonner, je me roulai en boule à ses pieds et fermai bientôt les yeux. Si j'étais inutile, je n'avais plus de raison de vivre. Pendant mon sommeil, son état minéral me gagna, je me figeai et ne rouvrit jamais les yeux.

Si  je ne pouvais l'aider, au moins pouvais-je lui tenir compagnie... pour un temps infini.


Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Samedi 20 janvier 2007 à 0:02

Ca a commencé par une question, une question anodine en fait. Mais parfois une simple question peut faire tellement mal! Et cette question, c'est moi qui l'ai posée... oh je m'en veux tellement...

C'était ce matin. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais dans ses bras, en sécurité, son corps chaud tout contre le mien. Je lui ai donné un baiser et me suis resserrée contre lui. Il s'est éveillé, m'a embrassé le front, nos regards se sont croisés et il m'a souri. Oh son sourire! Il me fait fondre. Je crois bien que chaque fois qu'il me sourit je l'aime plus qu'avant. Mon amour... C'est alors que j'ai souri aussi et lui ai demandé:

- Mon amour, quelle est la date de ton anniversaire?
- Mon quoi? Il a semblé troublé.
- Ton anniversaire. Tu sais, le jour où l'on fête ta venue au monde.

Un voile de tristesse a assombri son regard. Voir cela m'a fait un tel choc! je cherchais quelque chose à dire quand il a lâché d'un ton sarcastique:
- Je ne suis pas sûr que ma naissance vaille d'être fêtée...
Il s'est redressé, le regard dans le vague. Je l'ai étreint, lui disant qu'il se trompait, que son existence était quelque chose de très important.
Il m'a lancé lança un regard peiné et m'a repoussée. Gentiment d'accord mais il m'a repoussée et ce geste me fit ô combien plus mal qu'un coup de poignard. J'eus soudain très froid. Il sortit du lit, s'habilla et se dirigea vers le balcon.
- Thanos?
Il laissa tomber sans se retourner, sans même me prêter un regard:
- J'ai envie d'être seul.
Il déploya ses ailes et sauta.

Je grelotte maintenant. De froid. De peur. De tristesse. Je me lève à mon tour, m'enroule dans le drap et m'envole à sa suite. Il est à l'étage inférieur, enfermé dans son bureau. Je m'approche la porte et y toque. En attendant qu'il vienne m'ouvrir, je me concentre et cherche en moi, dans les souvenirs de sa vie que j'ai -ceux que nous avons partagés lors de la fusion des âmes- mais je ne trouve rien, aucun moment de bonheur, aucun jour de liesse pour fêter son anniversaire. Par ma faute, il s'est rappelé combien son père lui en avait voulu d'être né. Si il a du chagrin au jourd'hui, c'est à cause de moi.

Je tape encore à la porte et lance à travers elle:
- Mon amour excuse moi! Je t'en prie, ne m'en veux pas, je suis désolée, je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs, s'il te plait, ne sois pas fâché!
Il ouvre et parait pour me dire d'une voix douce et triste:
- Je ne t'en veux pas, je sais bien que tu ne pensais pas à mal.
- Bien sûr que non! Je tenais à honorer ton existence car je trouve cela merveilleux, moi!
Il me regarde, me caresse la joue et murmure pensivement:
- Tu es gentille...
- "Gentille" ? mais ça n'a rien à voir! Thanos je t'aime et le fait que tu sois auprès de moi est un réel bonheur!
Je m'enflamme, souhaitant qu'il comprenne à quel point il compte pour moi, combien  être avec lui m'est devenu vital... Pourtant je me demande si mes paroles le touchent, si il  me croit. Il me fait taire en lâchant tristement mais fermement:
- Mon amour... j'ai vraiment besoin d'être seul.
Il dépose un baiser sur mon front et referme tout doucement sa porte.
Je reste un moment immobile face à cette porte close, attendant. Pourtant qui sait quand il sortira? J'ai tellement envie d'aller le voir, de l'enlacer... mais je dois le laisser tranquille. Il me l'a demandé. Aprés un dernier regard, je m'éloigne.

Je déambule dans la tour, cette grande tour vide. Comment m'occuper? Je m'ennuie et le regard voilé de tristesse de mon bien-aimé ne quitte pas mon esprit. Je me sens coupable. Comment me rattraper?

Je descends à l'étage bibliothèque, saisis un ouvrage et m'installe. Au bout de quelques pages, je le referme. Je suis incapable de ma souvenir de ce que j'y ai lu. Thanos...

Il faut que je me reprenne. Ce n'est pas parce que je me mets à déprimer que Thanos ira mieux. Bien. Et puis je ne vais pas passer la journée en drap, et si des invités surprise arrivaient? Je retourne à l'étage de son bureau, de l'armurerie et ... ma garde-robe. Je choisis une longue robe rose pâle nacré dans laquelle je me glisse puis, devant mon miroir je remonte mes cheveux en une cascade de boucles. je pense que c'est joli, qu'en penserait Thanos?

Je me mets en chemin, à la recherche d'un endroit spécial, un lieu conçu en secret avec l'aide de Bès. Sur un des escalier je m'arrête, écarte une des tentures qui ornent le mur et effleure un endroit précis de ce-dernier. La peroi s'ouvre et je me faufile dans le passage ainsi dévoilé. J'observe la pièce. Vu ses dimensions, elle ne devrait pas se trouver dans le mur de la tour. Les parois de Naernamarth ont beau être très épaisses, ils ne le sont quand même pas assez pour accueillir une pièce d'environ 100 m².
La pièce est d'une couleur gris argent pâle, presque blanche. Sur une longue estrade se trouve un piano à queue blanc. Une fenêtre haute d'une dizaine de mètres permet, la nuit venue, à la lune de baigner la scène d'une lumière irréelle. L'atmosphère qui règne ici est indescriptible et spéciale entre toutes. La première fois, elle nous semble hors de tous lieux et hors du temps, mais si on l'apprivoise on s'y sent chez soi.
Je m'installe au clavier et caresse quelques touches. Cette pièce je l'avais rêvée et l'ai fait concevoir à l'attention de mon bien aimé. J'attendais juste une occasion de la lui montrer, et j'avais pensé que peut être son anniversaire en serait une. Je me suis trompée.
En ressortant je laisse le passage ouvert et déplace la tenture de façon à... qui sait?

La journée se passe ainsi: longue et triste. Mon époux ne reparaît pas. Je finis par aller me coucher. Dans le grand lit vide je l'attends. Il n'arrive pas. Je me roule en boule dans le fond du lit mais rien à faire, le sommeil ne me vient pas. Ma solitude l'empêche d'approcher.
Je me redresse, prend une plume, du papier et y trace quelques mots. Puis, abandonnant a feuille sur le lit, je retourne au bureau de Thanos. La porte est toujours close. Je lève la main mais arrête mon geste. Pour être encore repoussée? non!
Je recule et me précipite vers le balcon. De là-haut je prends mon envol et vais m'installer sur le toit de la tour. Tant qu'à être seule, autant être près des étoiles...

* * *



Le Prince Noir finit pourtant par sortir de son bureau. Il a passé une mauvaise journée, ressassant mauvais et horribles souvenirs. Il a essayé de se concentrer sur un plan de bataille pour son clan mais impossible. Et maintenant c'est la faim qui l'attire hors de sa pièce de travail. Il descend le grand escalier en quête de quelque chose à se mettre sous la dent quand un détail attire son regard. Derrière la tenture. Il soulève le lourd tissu, se glisse dans la passage et reste quelques instants abasourdi à observer la salle. Où se trouve-t-il? Est il seulement encore dans la tour? La pièce est pleine de magie, mais aussi d'émotion. Il s'avance et s'installe au piano. Il caresse le couvercle laqué blanc et le soulève.

Il laisse courir ses doigts sur les touches ébène et ivoire. Au début, ce sont quelques notes timides, premiers pas hésitants, puis il se laisse aller et accélère la cadence. Tout à l'instrument, livre et compose à l'instant la symphonie de sa vie. Passages fortissimo pour les moments intenses, les batailles, les morts, la destruction, piano mélancolique pour la solitude, les questions, puis les combats reprennent, Thanatos qui le contrôle, et lui qui refuse d'être une marionette, quelques portées qu'il répète de nombreuses fois pour le routine, le cycle de son millénaire de vie, puis la découverte d'autres, qui le voient différemment, qui croient en lui, enfin il termine sur une mélodie puissante et crescendo, c'est la déploiement de ses ailes, son envol vers une vie par lui-même choisie, la liberté!
La dernière note tombe. Le Prince s'arrête, essouflé et détendu. Se donner à fond pendant quelques instants dans la musique a exorcisé cette rancoeur enfermée en lui.
Il a maintenant envie de douceur, d'Elyra qu'il a -il le réalise enfin- abandonnée toute la journée et même une partie de la nuit.
En sortant, il replace la tenture de façon à masquer l'entrée de ce qu'il considère comme sa pièce secrète.

* * *

Thanos vole jusqu'à la chambre et remarque instantanément que tout n'est pas comme d'habitude. Il fait plus sombre que d'habitude. Quelque chose manque: l'habituelle petite lueur des cheveux de son ange rien qu'à lui. Où est Elyra?
Il s'approche du lit et voit une feuille de papier dont il se saisit.
Elyra y a tracé de sa fine écriture quelques mots.

"Mon Bien-Aimé Thanos,

Sache que je pense sincèrement qu'il faut fêter ta venue au monde. Ta naissance est pour moi un événement merveilleux et cher à mon coeur. Ton existence à mes côtés me rend heureuse à un point que tu n'imagines pas...

Avec tout mon amour,
Elyra"

 



à Thanos:
Je te souhaite un merveilleux anniversaire trésor de mon coeur !!!

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Samedi 30 décembre 2006 à 0:40

Deux silhouettes se promènent sur un chemin
Deux silhouettes vont marchant main dans la main
Leurs coeurs battant en choeur comme s'ils n'étaient qu'un
Ensemble sur cette route qui semble sans fin

Quelque chose dans leurs dos, peut être des ailes
Ils avancent en flottant sans toucher le sol
De leur démarche légère ils prennent leur envol
Tous deux toujours unis  rejoignent le ciel...
Elyra      






Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Mercredi 27 décembre 2006 à 21:28

        Camui,

"quand tu liras ces mots, je ne serai plus de ce monde"... oui j'aurais pu commencer cette lettre ainsi... mais non. On dirait un livre, ça fait "bien" dans les livres, mais la vérité est différente. Ceci dit je t'avoue que j'ai voulu me supprimer. J'ai pris un couteau, je l'ai posé sur mon poignet - dans le bon sens bien sûr - et j'ai appuyé. J'ai appuyé jusqu'à ce que la lame rougisse un peu. Et en même temps j'ai réfléchi. Qu'est-ce que j'espèrais en faisant ce geste? Que tu viennes bien sûr. Que tu sentes que je vais très mal par le lien magique qui nous unit, et que tu accoures pour me sauver avant qu'il ne soit trop tard. Oui c'est ce que j'espérais et je ne m'en cache pas. Seulement je sais qu'aucun lien magique ne nous lie, que tu n'aurais rien ressenti du tout et que jamais tu ne serais venu. Et que je serais morte.
Mon geste n'aurait par conséquent servi à rien. Le suicide. On dit que c'est égoïste de songer à sa pitoyable petite vie, de penser ainsi que se supprimer changera même une infime particule de l'univers, sans même penser à la peine que notre disparition causerait à nos proches. Mais songer un instant que la fin de notre vie insignifiante est au centre de l'attention de toutes ces personnes, n'est-ce pas égocentrique? On a donc le choix entre égoïsme et égocentrisme? Cruel dilemme n'est-ce pas?
J'ai repensé à toi aussi, à ces marques sur ton poignet qui ne se voient plus mais dont tu sembles presque fier de parler parfois, comme si c'était héroïque, des "blessures de guerre"... tu parles! Le suicide n'est il pas une façon de fuir une existence qui nous dépasse? Fuir... c'est donc un acte lâche. Où est l'héroïsme? Peut-on être fier d'un tel geste? Je ne crois pas. Je sais que c'est bien plus compliqué que ça... mais quand même.
J'en reviens à ce lien magique dénommé amour. L'amour... l'amour est sensé être un immense bonheur, je l'ai cru. J'ai changé d'avis. L'amour me donne maintenant l'impression d'être une vaste mauvaise blague, quelque chose de faux et qui apporte plus de souffrance que de joie. Je ne sais qui a créé ce sentiment, probablement des Dieux pervers pour s'occuper et s'amuser à nos dépends. Tu ne me crois pas? Une raison simple: pourquoi dans ce sentiment à partager à deux y en a t il toujours un  qui aime à en mourir et un autre qui bien trop vite se lasse? Pourquoi ce sentiment qui est sensé nous rendre heureux fait verser tant de larmes? Quand deux personnes se trouvent, ne serait-il pas mieux que leurs sentiments soient constants ou tout du moins réciproques et durables? Pourquoi faut-il qu'il y ait un laissé pour compte à la fin?
Cela te surprend que je dise ça? Pourtant oui j'y ai cru tu sais. J'avais l'impression que nous resterions heureux ensemble. Je n'arrivais pas à imaginer ma vie sans toi. Mais voilà... je dois m'y faire. Je voulais te faire accepter par les miens, être chaleureusement accueillie par les tiens, tout partager avec toi, te connaitre, te soutenir, être à tes côtés, être calinée, j'ai rêvé que tu m'offres cette bague que nous avions vue sur la place du village, tu te souviens? Probablement pas. Tout cela ne te préoccupe plus. J'ai rêvé; j'ai cru. Trop. Probablement. Pourtant rappelle toi, tu as rêvé tout haut avec moi, rappelle toi...
Il n'y avait aucune ombre à notre idylle et un jour tout s'est écroulé. Comme ça, sans prévenir. Que s'est-il réellement passé, le saurai-je jamais? Tu m'as tourné le dos, sans un mot, sans un regard et tu es parti. Je t'ai appelé, tu n'as pas répondu. J'ai couru vers toi mais tu as été plus rapide et tu m'as semée. J'étais seule au milieu de rien, glacée, par toi abandonnée. Sans raison. Te serais tu si vite lassé de moi? Je ne comprends pas. J'étais prête à faire des efforts à te demander pardon pour l'erreur que j'ai peut-être commise mais dont je n'ai pas le souvenir. Mais je n'ai eu droit qu'à un mur de silence, de froideur, de distance. Et ce fut tout. Comme c'était cruel! Tu ne m'as laissé aucune chance de me racheter. Aucune. Ne suis déjà plus rien pour toi? si vite oubliée... je ne veux pas y croire pourtant je dois me rendre à l'évidence.
J'ai encore froid, impossible de me réchauffer. Je n'arrête pas de me demander ce qui s'est passé, la raison de ton abandon si soudain... mais la réponse c'est toi qui l'as. Et tu es loin, si loin de moi.
Je ne comprends pas.
Si j'écris cette lettre, ce n'est pas pour toi, non. C'est pour mettre mes idées au clair, ou peut être qu'en écrivant tout je vais effacer cet affreux moment. peut être que je vais réveiller et que tu seras là, que tu me serreras dans tes bras. Je rêve encore? Je ne dois pas. J'ai trop rêvé jusque là. Je dois m'arrêter. Cette lettre tu ne la liras pas. Ni toi ni personne. Quand je l'aurai terminée, je la déchirerai en mille morceaux, en poussière, comme ce qu'il reste de mon coeur...
Je dois être forte, continuer à vivre sans toi. Même si tu n'as plus rien à faire de tout cela. Etre forte c'est ne pas succomber à se donner la mort qui est une solution de facilité. Je vais être forte.
Ah oui, je voulais t'annoncer quelque chose la dernière fois que nous nous sommes aperçus. Tu ne m'en as pas laissé le temps. Tu sais... je te le dis maintenant même si je sais que ça ne te fera probablement aucun effet. Tu es déjà à mille lieues de moi. Quand j'ai tenté de te rattraper, je n'ai pas pleuré. Je voulais comprendre. Je n'ai pas compris. Mais depuis je me suis rattrapée. Ah oui, ce que je voulais te dire... et dire que ce devait être une bonne nouvelle: nous allons bientôt être trois. Nous allions plutôt. Mais cela ne t'intéresse plus. Tu as sûrement déjà effacé mon existence de ta vie, quant à la sienne...
Il faut que je termine cette lettre, ce n'est vraiment pas facile d'écrire sur du papier humide. Ecrire tout ça devait m'aider à me décider... mais je n'ai pas réussi.
Je vais te laisser alors. je ne te dirai pas que je t'Aime. Dans une histoire cela rendrait très bien, ça donne une dimension tragique. Ma réalité est... comme elle est, sans besoin de fioriture. Je ne te le dirai pas car si malgré tout ce que nous avons vécu tu ne l'as toujours pas compris... alors c'est que tu n'es pas très malin.
Le couteau n'est pas loin. L'utiliserai-je alors? Je n'ai pas encore choisi.
Ah, encore une chose. Je ne te souhaiterai pas d'être heureux avec une autre. Je ne te souhaiterai pas non plus d'être malheureux. Je laisse faire la vie. J'aurais tant voulu comprendre la raison de cette déchirure... Je crois que si je devenais un ange, je veillerais quand même sur toi, avec notre bébé dont tu ignores l'existence. Je t'observerais jusqu'à comprendre ce qui s'est réellement passé. Je divague.
Il ne faut pas m'écouter, je suis malade de chagrin et ce que je dis peut sembler étrange... ce n'est pas important. Plus rien ne compte pour toi de toutes façons.
Je n'ai pas pris de décision, mais je sens bien que je ne suis pas si forte que je le voudrais au fond.

Liteya

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

<< Page précédente | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | Page suivante >>

Créer un podcast