shinytear

Plume-esprit ou Esprit de plume...

Mercredi 18 février 2009 à 18:29



Tue moi de tes mots, de l'opposé de ton amour
Tue moi de ton absence, de ton silence si lourds
Tue moi en anéantissant tout ce qui a existé
Tue moi en faisant comme si il ne s'était rien passé

Tue moi en caressant avec regrets nos souvenirs
Tue moi en avançant dans le mensonge et la fadeur
Tue moi en faisant comme si tu avais un coeur
Tue moi, te dis-je, allez, ce couteau vas tu saisir!

Enfonce le en mon coeur, lui qui palpite encore
De tes mains glacées, vas-y arrache le moi
Et donne le à bouffer à ces chiens du trépas
Jamais rien n'a battu dans ton torse presque mort

Dis moi la vérité, as tu toujours été si vide?
Si plein de rien, gris, terne, sans aucune saveur
Et cachant sous des masques ta nature insipide?
Tu n'es personne, tu erres sans place et sans honneur.

Tue moi, j'ai découvert et compris ton secret.
Si tu ne le fais pas, c'est moi qui te tuerai.


http://shinytear.cowblog.fr/images/Embracingdeath.jpg

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Jeudi 12 février 2009 à 1:37

C'est l'histoire d'une jeune femme, assise à sa table et absorbée par la réalisation d'une couverture. Mais pas une basique couverture de laine. Pour réaliser cette étoffe, elle utilisait ses rêves; ainsi que ses espoirs et beaucoup d'amour. Car la jeune fille aimait. Elle aimait plus que tout le jeune homme dont elle partageait la chaumière. Le rencontrer et se lier avec lui avait embelli sa vie comme jamais elle ne l'aurait cru possible. La vie à ses côtés était si douce, emplie de sourires, de chaleur, de rire, de bonheur et d'amour. Elle était si bien auprès de lui... elle parcourait le chemin de son destin sans peur du lendemain, sans se poser de question. Avancer main dans la main avec lui la comblait. Elle ne demandait rien sinon qu'ils restent ensemble pour toujours. Elle le souhaitait tant qu'elle créa d'après la force de sa Foi des fils colorés avec lesquels, maintenant, elle tissait.

Quand elle l'eut terminée, elle la posa sur le lit et la couverture de ses rêves adoucit bientôt leurs nuits en protégeant leur coeurs et leurs corps enlacés. L'étoffe était plus douce que la soie, les fils de couleurs entremêlés étaient du plus bel effet, embellissant la chambre, leur cocon.

Mais un jour, tandis qu'ils discutaient gaiement et simplement comme à leur habitude, le jeune homme lui confia qu'il était le plus heureux de la terre de l'avoir elle, et que le plus magnifique des présents du ciel était bien qu'elle fut à ses côtés pour un bout de chemin. C'est alors que derrière son sourire devenu un masque, elle ressentit son coeur s'alourdir soudainement. Un froid s'insinua en elle.
Le temps passa encore et elle se mit à broder une seconde étoffe, en secret.

Elle attendait, elle attendait un signe, quelque chose qui lui montre que lui aussi ne souhaitait que l'aimer pour le reste de sa vie. Qu'il ne voyait pas leur histoire seulement comme une étape. A vrai dire on ne décelait rien dans son attitude qui corrobore ses dires. Il restait toujours aussi aimant et attentionné, ce qui fit qu'elle douta un peu de ce qu'elle avait entendu. Mais elle ne put se départir de l'idée que ces mots avaient implantés en elle. Elle lui donnait tout, elle s'offrait entière, sans retenue, sans contrepartie. La jeune femme ne savait ni vivre à moitié, ni rêver à moitié et encore moins aimer à moitié. Et elle ne le voulait à aucun prix. Mais ce qu'il avait dit lui trottait dans la tête et la meurtrissait. Plus elle attendait, plus elle s'attachait et elle savait qu'elle serait des plus brisée si elle attendait trop. Il était difficile de croire qu'elle put aimer plus encore qu'elle ne le faisait déjà, et pourtant...

Ils dormaient toujours enlacés sous la couverture de ses rêves, les sourires qu'il lui adressaient étaient toujours aussi beaux, les baisers qu'ils échangeaient toujours aussi bons, le temps passé avec lui toujours aussi doux. Et pourtant...

L'hiver se termina, remplacé par le printemps. A la fonte des neiges, la jeune femme prit sa décision. Une nuit, elle rangea la couverture de ses rêves dans un coffre, sortit la seconde étoffe et la serra contre elle en s'approchant du lit. Il dormait comme un ange, le visage détendu, une ombre de sourire sur ses lèvres. Il murmura son nom, et elle faillit pleurer d'émotion. Elle songea à ranger l'étoffe, se recoucher auprès de lui, se blottir dans ses bras et lui faire promettre de ne jamais la quitter. Mais elle savait que cette promesse n'aurait rien d'une certitude. Tant de choses pouvaient encore arriver... Résignée, le coeur lourd de chagrin et d'amour, elle déplia la nouvelle étoffe et en recouvrit son Bien Aimé. D'une  couleur bleu du ciel d'été, elle était plus douce et plus agréable que le plus riche des tissus au monde. Elle l'avait tissée en y mettant tout son coeur et sa tendresse. Attendrie, elle posa un dernier baiser plein d'amour sur le front de celui à qui elle laissait son coeur et s'éloigna à reculons, sans le quitter des yeux, retenant ses larmes.

Elle atteignit la porte, l'ouvrit, inspira une bouffée d'air frais et pur, regarda vers le ciel, son pays d'origine... et se prépara à s'envoler...

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Vendredi 23 janvier 2009 à 11:22

un petit texte datant d'avril 2008. je réalise que je ne l'avais pas posté, tiens donc oO
écrit "pour" Adreis. dans mon idée c'est une légende de je ne sais pas trop quel peuple (fedoriens, medioviens, tous?) et c'est surtout l'histoire du ballet préféré de la maman de Fanaa.
Celui qu'elle tente parfois de danser elle-même.
Ce texte est sans fioritures, il va droit au but, ne vous en formalisez pas je l'ai écrit ainsi car je le souhaitais comme cela. Après je peux comprendre que le côté romancé manquant perturbe mais c'est un choix ;p

En espérant que vous apprécierez ^^



Le Guerrier et la Danseuse
 
 
Elle dansait, il tuait. Il était la mort, elle était l’amour.
 
Pour ses crimes par milliers, à sa fin il fut châtié : dans les enfers envoyé, de 100 000 façons torturé, les yeux crevés, la langue arrachée, les 2 bras tranchés.
 
Mais elle ne pouvait l’abandonner. Elle alla le roi des enfers supplier, de sa pure voix elle prit sa défense et demanda pour lui une autre chance. Emu par sa passion et sa volonté, le seigneur de l’obscur accepta sans hésiter.
« C’est à toi d’aller le chercher. Tu n’auras droit à la vue, tu n’auras droit à la voix, et sans jamais le toucher, il te faudra le guider. Si tu réussis à le sortir d’ici, alors je laisserai son âme se reposer. Mais il ne restera pas en ta compagnie, je lui offre le salut, mais en aucun cas la vie. »
 
La danseuse accepta le marché. Elle souhaitait seulement le sauver, ne demandant rien en retour. Elle n’allait pas forcer son amour.
 
On lui banda les yeux, on bâillonna sa bouche et on la laissa pénétrer en enfer.
Elle pensa le retrouver en suivant les battements de son cœur. Mais les cœurs des mots ne battent plus. Elle espéra alors reconnaître son souffle. Mais les mots ne respirent pas. Elle laissa alors le hasard de ses pas la guider, certaine que tôt ou tard, elle le retrouverait. Elle marcha longtemps, se brûlant les pieds sur le sol en fusion mais tint bon et le retrouva enfin.
 
Elle ne pouvait ni le voir ni le toucher ni lui parler, mais son cœur à elle lui murmurait que c’était bien lui.
Il fallait maintenant le mener au dehors en respectant les interdits.
La danseuse se mit des grelots aux chevilles et esquissa quelques pas. Le tintement produit attira l’attention du guerrier défunt. Elle ne le voyait pas mais, le sentant approcher, s’éloigna. Elle devait à tout prix éviter de se laisser effleurer ou elle échouerait à le sauver. Le pied sur et léger, elle dansa jusqu’à la sortie où le guerrier la suivit grâce au son des grelots.
 
Le roi des enfers les accueillit tous deux. Grand Seigneur, il libéra les yeux et la bouche de la danseuse puis, sous le regard de cette dernière, il fit repousser les bras et la langue du guerrier, cicatriser son corps horriblement abîmé par les tortures. Quand il souleva les paupières, ce fut pour contempler le visage de celle qui –ainsi que le Roi le lui dit- avait sauvé son âme.
 
Ils se sourirent mais une violente quinte de toux crispa les fins traits de la danseuse. Avec horreur, le guerrier la vit s’écrouler au sol. L’enfer n’étant pas un lieu pour les vivants, en y allant elle avait respiré les vapeurs toxiques du lieu et maintenant la vie s’écoulait hors d’elle comme le sang coulait pas sa bouche, ses yeux, ses oreilles.
Le guerrier tendit les bras pour la soutenir, l’aider, mais il n’était qu’une âme sans enveloppe charnelle et ne put la toucher. Il se sentait s’envoler, aspiré contre sa volonté par le Paradis et c’est gonflé de remords qu’il rejoignit les Cieux.
 
Le corps de la danseuse était parcouru de spasmes, elle était en proie à une douleur atroce. Le Roi des Enfers se pencha au dessus d’elle.
« Regrettes tu d’avoir payé de ta vie la salut de l’âme de cet homme qui ne t’aime peut être même pas ? »
Il dut approcher son oreille des lèvres de la danseuse, sa voix était maintenant si faible !
« Je n’ai aucun regret. Seulement de l’amour et une grande paix… »
Et elle ferma les yeux pour ne plus jamais les rouvrir. Le Roi considéra longtemps le corps exsangue. En y étant allée, elle s’était apposée elle-même la marque des enfers où elle était sensée rester maintenant. A moins qu’on ne la sauve. Mais nul ne viendrait. Et elle ne méritait pas de finir ainsi. Monter aux Cieux signifiait se réincarner et elle n’y avait plus droit.
 
Comme il pensait pourtant qu’elle méritait de revoir le guerrier après un tel sacrifice, il décida de la nommer Gardienne du Portail des Défunts. Sa mission serait de mener chaque disparu aux Cieux pour une nouvelle vie. Après avoir été sauvé ainsi, le Guerrier ne pourrait plus se permettre de mériter la damnation ou il disparaitrait totalement du cycle des réincarnations.
Donc quand il viendrait à mourir à la fin de chacune de ses vies, alors la danseuse et lui se retrouveraient durant le temps du passage à l’Outre Monde…
 

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Mercredi 21 janvier 2009 à 18:10

à Sinistrose, mon démon poète...
Je suis là


Ne te force pas à sourire
Ne fais pas semblant d'être heureux
Pour laisser tes larmes se tarir
Ne les empêche pas de couler de tes yeux

Je sais que tu ne vas pas bien
Je t'en prie ne fais pas semblant
Porter un masque ne t'apporte rien
Puisque tu es si triste en dedans

Je suis ton amie laisse toi aller
Je fais tiens mes bras et mon épaule
N'aie pas honte, tu peux pleurer
Il y a des moments où la vie n'est pas drôle

Avec moi tu peux les partager
A moi tu peux tous les confier
Ne crains pas de te mettre à nu
Je te promets que tu seras soutenu

Tu sais je suis là pour toi
Et si je suis auprès de toi
C'est par amitié sincère, ce sentiment si beau
Car je souhaite que tu rayonnes de nouveau

Je te tiens par la main
Dans ce passage éprouvant
Et te mène à demain
Sous des cieux plus cléments

Publié par shinytear

j'ai l'esprit inspiration

Jeudi 15 janvier 2009 à 14:00

Mortedanse

Partie 2 ~ 7e ciel

 

Bon. Tout n’avait pas été facile au début. Notamment pour leurs rythmes de vie si opposés l’un de l’autre, mais cela n’avait rien d’une surprise, il savait à quoi s’en tenir dès le début. Alors il y eut des concessions. Ce prix à payer n’était rien comparé au bonheur du couple. Il l’aimait comme un fou et sa flamme ne baissait pas d’intensité, son amour à elle enflait, enflait, jusqu’à rejoindre le sien.
Ils étaient sur un nuage...

Ses collègues au bureau lui tapaient dans le dos, un peu surpris, un peu jaloux peut-être, mais au fond drôlement contents pour lui. C'était un bon gars, toujours prêt à payer une tournée, raconter de bonnes blagues ou dépanner un pote. De plus, il savait rire de lui même. De l'avis général, il méritait bien ce qui lui arrivait.
Par contre, par respect pour lui, ils n'osèrent plus aller regarder sa compagne danser. Ce qui n'était bon ni pour la recette du café, ni pour Elle. Alors il les fit revenir et remarqua qu'ils ne se comportaient pas comme d'habitude, semblant tous quelque peu gênés. L'un d'eux lui demanda finalement :
- Mais ça ne te dérange pas tous ces mecs qui regardent ta femme?
Il sourit de toutes ses dents et prit un air rêveur en observant celle qui se mouvait sur la scène.
- Mais elle est belle ma femme, pourquoi ça m'embêterait? Tu sais quoi? Vous pouvez tous la regarder autant que vous voulez j'en ai rien à faire. Et tu sais pourquoi? Parce que le seul qu'elle regarde, c'est moi. Celui qu'elle embrasse, c'est moi. Celui avec qui elle est naturelle, c'est moi. Celui à qui elle sourit, c'est moi.
- Et celui avec qui elle passe les nuits, chanceux! lança un collègue aussitôt fusillé du regard par les autres.
Lui, la mine réjouie, lui donna une bourrade.
- Tu peux le dire : oui je suis chanceux. Je suis un homme comblé; alors je peux bien vous laisser la regarder un peu. Vous n'avez que ça, tandis que je l'ai elle. Et qu'elle m'a moi bien sûr.
- Je sais pas si elle est gagnante !
Cette réflexion déclencha un rire général. Il rit aussi.

Ses pensées dérivèrent vers leur première nuit...
Elle avait dû prendre les devants car lui n'osait pas. C'était tout de même un peu gênant comme situation : il ne pouvait décemment pas, comme ça, lui sauter dessus juste après une demande en mariage. Cela ne se faisait pas. Et elle aurait pu croire à une mascarade pour obtenir son corps, ce qui serait atroce. Non. Il ne voulait pas de ça. Mais elle le comprit de travers et crut qu'elle ne lui plaisait pas, ne lui faisait aucun effet. Comment pouvait elle l'espace d'une seconde penser une chose pareille? Ne pas lui plaire? Avec ce corps de déesse, cette opulente chevelure, ce regard malicieux et ces jambes interminables? Bien sûr qu'elle ne le laissait pas indifférent! Elle lui faisait beaucoup "d'effet", plus que ça, même. Seulement ce ne serait pas très gentleman de...
- Et me laisser frustrée, tu trouves ça gentleman, toi?
Avait elle demandé taquine, le regard brillant de malice et la main sur la hanche. Là, il n'avait plus su quoi dire, hésitant encore. Tout son être était en feu mais il ne se décidait pas de peur de commettre l'irréparable. Réalisant son réel embarras, touchée même par toute cette attention, elle craqua complètement. Se rapprochant de lui, elle colla ses lèvres tout près de son oreille, lui provoquant des frissons et lui susurra :
- Je me fiche d'être un gentleman moi. Tu n'as qu'à me laisser mener la danse ce soir...

La suite, pas la peine de la raconter : l'extase tout simplement. Au matin, épuisés et détendus, ils s'endormirent  après la sonnerie de son réveil à lui. Il lui caressait les cheveux, respirait son parfum, la serrait dans ses bras. Elle était si jolie quand elle dormait! Le visage apaisé, un demi-sourire craquant, elle se serrait tout contre lui.
Ce matin-là, pour la première fois, il n'alla pas au bureau. Le bonheur.

Les mois puis les années passèrent dans la douceur, la tendresse et la passion. Il était bon et rassurant de les voir ensemble. Cette image adoucissait les humeurs, donnait un regain d'espoir à ceux qui n'avaient pas encore trouvé leur moitié.
Lui, si enthousiaste pour sa passion à elle l'avait entraînée sur de nouveaux chemins. Fini le petit café-concert miteux, elle dansait maintenant dans différents théâtres où le public payait pour la voir. Il s'était fait son "impresario" et elle était aux anges. De même qui lui du reste, car non seulement c'était bon pour son ego professionnel à elle, mais en plus elle n'avait plus besoin de travailler comme serveuse et avait donc plus de temps à la maison. Ses répertoires variaient et le subjuguaient toujours autant. Mais ce qu'il préférait c'étaient les fois où le plus souvent le dimanche, elle ne dansait que pour lui dans leur nid d'amour.

Un petit détail pourtant l'empêchait de savourer son bonheur à 100% : il lui réitérait une fois l'an sa demande en mariage mais elle s'obstinait à refuser. N'étaient ils pas parfaitement bien ainsi? Leur situation actuelle était idéale non? Pourquoi vouloir à tout prix se marier? Ce n'était qu'une formalité. Elle l'aimait et souhaiter rester pour toujours avec lui. N'était-ce donc pas suffisant, mon chéri? Vaincu, il laissait filer. Jusqu'à l'année suivante. Car alors, peut-être aurait-elle changé d'avis?

Mais il devait avouer qu'elle avait raison sur un point : rester pour toujours ensemble était suffisant. Et puis avoir des enfants aussi. Il avait envie d'avoir des enfants avec elle. Elle était d'accord du reste, et ils s'y attelaient gaiement. Oui, tout était pour le mieux! La félicité totale.

Et puis...

Publié par shinytear

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