fond musical : Lettre à France de Polnareff

j'aime bien l'introduction de cette chanson (que je découvre aujourd'hui). elle ressemble à un cri. C'est comme une crise de folie. ce cri qui pourrait couvrir le monde. quand l'esprit est parti en ballade loin des pensées rationnelles. Je vois tout, j'ai les images en tête.


Cette fille dans cette pièce capitonnée. Elle se jette contre les murs. Désespoir. Folie. Elle est seule entre ces murs gris. Elle voudrait crier, elle voudrait hurler. Mais pas comprendre. Elle a dépassé cette étape. Elle a abandonné. Une situation blessante à laquelle elle n'a pas su réagir. Et voilà. Seule. Enfermée. Si elle avait pardonné, ça aurait recommencé, peut être même empiré. Si elle en avait fait un drame, il l'aurait surement laissée, lassé. Quelle était la réaction à adopter? Elle est restée calme en apparence. Mais blessée. Mais c'est du passé tout ça maintenant. Tout est terminé. Elle a fermé les yeux. Il n'y a rien à voir dans cette affreuse pièce si sombre, si terne, si triste. Elle donne des coups de poing dans les murs gris. Elle étouffe!! Elle panique! Où est l'air? Au secours! Elle suffoque! Serait-ce la fin? non! Au secours! Tout son corps est parcouru de tremblements nerveux, elle ouvre ses yeux sur la nuit, s'arc-boute, ouvre grand la bouche sur un cri d'horreur muet. Des mains tièdes la saisissent, des bras forts la serrent contre un torse chaud. Elle réussit à reprendre sa respiration, mais reste toute tremblante. Il la serre plus fort contre lui. Il la protège. Elle est en sécurité. Il lui demande, affolé, ce qui lui arrive. C'est alors que les larmes de la fille coulent. Le garçon est follement inquiet. Il réitère sa question. Elle ne peut répondre. Déjà qu'elle a retrouvé son souffle. Mais, par réflexe, elle se cramponne à lui. Il resserre son étreinte, l'installant ainsi dans un cocon de sureté. Puis il lui murmure des mots à l'oreille, des mots apaisants, des mots doux, qui calment... il termine ses paroles sur ces mots qu'on ne dit que quand le coeur est en résonnance avec la voix. Entre ses larmes, elle sourit. Elle n'a plus peur à présent. Tant pis si elle ne réagit pas toujours comme il le faudrait. Tout le monde fait des erreurs. Tant pis. Il ne pensait pas à mal quand il l'a blessée. Il ne pensait pas tout court probablement, ne mesurant pas la portée de son acte. Tant pis. Il le lui prouve aujourd'hui. Ils sont deux. C'est tout ce qui compte. Dans un murmure elle lui répond et tous deux s'endorment apaisés. Demain le soleil luira encore pour éclairer leur chemin!