shinytear

Plume-esprit ou Esprit de plume...

Lundi 25 août 2008 à 1:42

Le premier qui dira "je t'aime" (en le ressentant très fort) à l'autre sera celui qui souffrira le plus.
Pour la simple raison qu'en avouant la force de ses sentiments, on remet entre les mains de l'autre tout pouvoir sur nous, il détient la clé de notre bonheur et de notre douleur.
Mais au fond on s'en fiche puisqu'on l'aime et qu'on lui fait confiance. Car aimer c'est avancer main dans la main, être heureux ensemble, faire la joie de l'autre. Quelle récompense est plus belle que son regard si tendre, son sourire conquis, ses étreintes rassurantes?
Etre au centre de ses pensées comme il est au coeur des nôtres...
Flotter au dessus du sol gris chaque fois qu'on est en sa compagnie, vivre sa vie apaisé(e) car l'on se sait accompagné(e), mais souffrir le martyre quand il semble nous délaisser, la peur qui nous broie les entrailles, et être totalement détruit(e) quand l'être aimé, le sens de notre vie, finit par nous abandonner...

L'amour c'est si magnifique, l'amour c'est si cruel aussi.

Ca vaut quand même le coup de le vivre!




Publié par shinytear

j'ai l'esprit divagations

Dimanche 24 août 2008 à 2:23

Elle.
Son absence la tient éveillée. Son manque de Lui la fait souffrir. Atrocement.


Et Lui...
Il s'amuse. Il dort comme une masse. Il est heureux. Il s'en fout. Complètement. Tout simplement.
Abruti.

C'est con l'amour.




Publié par shinytear

j'ai l'esprit divagations

Jeudi 3 mai 2007 à 17:25

Suicide Feeling...

c'est joli, non? prononcé avec l'accent [sou/i/saïd'/fi/ling]

on dirait le titre d'une chanson.

Briser une fenêtre ou un miroir pour en récupérer un éclat pointu, aiguisé, scintillant et se le planter dans la gorge. Ca laisse une cicatrice, c'est sûr mais cela n'a aucune importance vu qu'on ne s'en sortira pas. Personne pour nous sauver. C'est mieux comme ça.
Sinon au réveil, ils te regardent tous bizarrement. Et ça met mal a l'aise. Leur faux airs affligés. Des masques. Pourtant ce n'est pas carnaval aujourd'hui. Leurs larmes et leur apparent chagrin cachent le fait qu'ils te trouvent stupide et coupable. Coupable d'avoir essayé d'attenter à ta propre vie. Cela montre ta faiblesse d'esprit. Ton manque de volonté, de courage. Ta couardise. Mais surtout ils t'en veulent d'avoir échoué dans ta démarche. Résultat tu es encore là à les emmerder. Ils ne pensaient pas cela de toi avant. Mais ce geste a tout changé. Ne te fie pas à leurs voix tremlantes, à leurs sourires larmoyants, aux voeux de réconciliation. Tous des menteurs qui prendront bientôt la tangeante. Hors de ta vie. Pourvu qu'ils se sentent mieux ainsi.
Coupable. Pour eux tu l'es. Ils ne chercheront pas les motivations de ton geste. Pas vraiment. Juste pour voir devant quel ridicule obstacle tu as rennoncé à avancer. Pour qu'ils pensent dans leur tête "Juste pour ça?"
Pffff! Oublions cette scène. Elle me rend malade.

La spirale infernale de la déprime. Broyer du noir, voir tout en gris. Avoir froid. Ne pas réussir à dormir et lorsqu'on y réussit, faire des cauchemars dont on ne se souvient pas au réveil mais qui nous revienne brutalement à la mémoire lors d'un flash en plein après midi dans l'obscurité d'une salle de cinéma.
Et s'enfermer chez soi. Se recroqueviller sur soi. Dans le silence. Ou en écoutant les chansons les plus tristes de sa musithèque (je ne trouve pas le bon mot désolée mais je me refuse à laisser des blancs). Essayer de penser à rien et être obsédé par ce qui ne va pas.
Tout en ayant conscience que c'est à ce moment qu'il faudrait sortir et voir des gens pour se changer les idées. Pour rire. Pour voir des couleurs. Mais non. Peut être qu'1% des déprimés va le faire. Je n'en fais pas partie même si je sais bien tout ça. Soupirer. baisser la tête, non pas la baisser, la laisser tomber. De toutes façons ça ne sert à rien.

Les affreux mots que maman m'a dit, ils ont fait rire alors que j'aurais trouvé plus justes qu'ils énervent comme ils m'ont énervée, comme ils m'ont fait mal. Et le nombre... qui m'a fait sourire sinon j'aurais eu une attaque... il n'a pas fait sourire... et ça m'a rappelée que je suis en mauvaise posture. Enfin ça arrive à tout le monde. Ca va passer. Je fais ce qu'il faut pour alors il n'y a pas de raison.

Il fait soleil. Pourtant j'ai froid.

Pourquoi les papa vendent ils les maisons? Je voudrais rentrer chez moi, cette maison qui est à quelqu'un d'autre. Le toit tordu, la grande, la terrasse dont le plancher menace de craquer, le jardin, le noyer qui noircit le toit, le noisetier dont papa me fait des bâtons, le saule pleureur, le puit, ma chambre, la chaine hi-fi, les bois, le soleil,...

Une ballade à cheval. Là j'aimerais vraiment en faire une. Partir au petit galop les cheveux au vent, laissant s'envoler toutes les désagréables pensées. Ce serait génial. Mais je n'ai pas de cheval. Je ne vis pas à côté d'un ranch ni même d'un centre équestre. Alors voilà.
Galopin m'avait jetée à terre une fois. Mais j'étais remontée tout de suite.

tiens un appel. Super. Demain je ne bosse pas. Je crois que je vais en vouloir à cette fille. Elle se permet de ne pas venir bosser "comme ça". Et là alors qu'elle devait avoir son apres midi, ben elle decide de bosser. Sympa. Connasse. Marre!

C'est bon c'est fini. Je n'arrive même plus à penser à une ballade a cheval. Déjà au bout du rouleau? Non bien sûr. Mais y a parfois des trucs qui nous tombent dessus comme ça. Qui nous reviennent en mémoire. Je sais pas. Et ça t'assomme. Et tout se brouille dans ta tête.
Mort de l'optimisme.
Qu'est-ce que je vais faire? Y a rien à côté de chez moi. je ne peux même pas aller me ballader. Retourner sur Paris? Pour aller où? et puis toute seule je vais me faire embêter. Marre. Y a des fois où c'est dur de penser. Je sais pas. Le temps passe.

Y a que quand on est jeune et vierge qu'on peut approcher des licornes. Il paraît. Petite fille arrête de rêver. Tu es une grande fille maintenant habitue toi. Non ce n'est pas qu'on est puni quand on atteint la majorité. Enfin... pas tout à fait.
Je voudrais rentrer chez moi?
Où ça? Tu n'as pas de chez toi. Ca fait des années que tu n'en as plus.
Tiens mademoiselle la spectre, serait-ce toi?
J'abandonne.


Publié par shinytear

j'ai l'esprit divagations

Lundi 5 février 2007 à 14:22

Il fait très froid, toute la plaine est blanche de neige. Cette neige qui tombe dru, encore, toujours, sans s'arrêter.
Et derrière on entend le chant du cygne. Son requiem connu pour émouvoir, pour humidifier les yeux. Une vague de résonnance chagrine...
Sur le désert tout doux tout blanc il y a quelque chose de sombre.
En s'approchant on peut distinguer deux silhouettes. Un homme et une femme. Elle est penchée en arrière, on dirait qu'elle va défaillir mais il la soutient. Ils se regardent dans les yeux. Des mots sont échangés ... mais lesquels? Le vent glacial malmène les cheveux de la jeune femme, fouettant ainsi son visage.
Une phrase, un murmure en fait.
- Tu n'avais pas besoin de me voler mon âme, c'est de tout coeur que je te l'aurais donnée si tu me l'avais demandée...
De son oeil pâle coule une larme qui gèle sur sa joue et c'est un petit cristal qui tombe dans le main du jeune homme lorsque, dans un geste très tendre, il essuie la larme, comme pour consoler sa compagne.
Et le cygne chante, il sent sa fin qui s'approche...
Un loup hurle au loin aussi, comme si le malheur des amants touchaient d'autres créatures alentours.
Lorsque les paupières se ferment pour ne plus se rouvrir, alors lui aussi de met à pleurer, la serrant contre lui de toutes ses forces. Il sait que tout est de sa faute, il aurait  dû savoir il aurait dû voir... mais il est trop tard. Alors il l'appelle, il l'appelle encore.
Et le cygne chante...
Le jeune homme se concentre de toutes ses forces pour lui rendre son âme, la réinsérer dans son corps, mais le sort n'agit que dans un seul sens. Il est trop tard. Il tombe à genoux dans la neige.
Le chant du cygne s'affaiblit...
Une nouvelle bourasque et le linceul blanc commence peu à peu à recouvrir les amants aux yeux clos.
Et le silence...


Que s'est il passé? Quelle est leur histoire? Pourquoi finissent ils ainsi? Probablement ne le saura t on jamais. Ce sont quelques instants de leur vie auxquel on a pu assister. Il faudra s'en contenter et souhaiter que tous deux se retrouvent ou alors que dans une autre vie, ils se comprennent avant qu'il ne soit trop tard. Pour que la prochaine fois qu'on les croise, ils aient tous deux les yeux ouverts et le sourire aux lèvres, main dans la main, vivants, prêts à aller de l'avant...

Publié par shinytear

j'ai l'esprit divagations

Vendredi 19 janvier 2007 à 3:49

Assise bien droite, les mains sagement croisées sur les genoux, une tiare étincelante parant sa longue chevelure d'un noir profond, elle attend. Son visage fin et pâle affiche un air grave et résigné. Ses yeux voilés sont dans le vague. Elle ne regarde personne et tout le monde à la fois. Elle attend. Elle est vêtue d'une robe de soie d'un blanc pur. Elle aurait dû être la plus belle, la reine de la fête, elle aurait dû rayonner de bonheur, les yeux plein d'étoiles... mais non. Telle une petite fille sage, elle reste immobile et silencieuse, patiente, espérant désespérément qu'il arrive enfin. Autour d'elle, les gens rient, parlent, valsent. Nul ne la remarque, le poids de sa peine, elle le supporte seule. Qui s'en apercevrait? Personne ne prête réellement attention à personne de toutes façons. C'est bien connu. Elle porte son regard vers la porte, celle-ci s'ouvre et vomit des gens, des dizaines de personnes sans visage, brumeuses, aux formes floues, indéfinies, mais jamais lui. Lui qu'elle attend, lui qui était sensé l'accompagner durant le reste de sa vie, lui qui devait l'épouser, être à ses côtés. Mais il n'est pas là, il n'arrive pas, il reste absent, inexistant. Et elle l'attend.

Dans le brouillard de ces personnes qui existent de façon fausse il y en a une réelle. Elle danse. Ses gestes sont souples, profonds, ils expriment tant de vérité! Elle est la seule véritablement vivante ici. Ses mouvements, elle ne se contente pas de les ébaucher, elle les développe jusqu'au bout, racontant à l'aide de son seul corps, une histoire, l'histoire d'une vie, d'un coeur qui bat, de sentiments, de choses qui touchent, qui émeuvent. Elle ne danse pas comme une professionelle, mais on ne peut pas le lui reprocher car si elle manque de technique, elle ne manque pas d'âme, oui, c'est son âme qui lui souffle la chorégraphie et elle n'a plus qu'à se laisser aller. L'âme, le coeur et le corps sont liés et ensembles ils dessinent de merveilleuses arabesques, cette fille qui se donne à fond dans la danse fait rêver ceux qui posent les yeux sur elle.

Une femme présente dans la salle la remarque. En observant la danseuse, ses pensées vagabondent. Elle songe a ses parents qui l'ont empêchée de suivre sa passion pour la forcer à faire de longues études. Pour qu'elle ait une carrière, qui ne lui pleit pas forcément, mais dont ses géniteurs pourront être fiers. Et, sans s'intéresser à ce qu'elle aimait et à ce dont elle était capable, ils lui ont fait tout arrêter, lui imposant leur choix de vie. Pour leur complaire, elle a baissé la tête et suivi leurs directives. Mais en observant la danseuse, elle se sent pousser des ailes, elle a envie de relever la tête, de se laisser aller, de choisir sa vie au moins une autre fois. Elle ouvre la bouche et se met à chanter. Sa voix douce et chaude transporte un tourbillon d'émotion, que ce soit juste pour cette soirée, ou pour le reste de sa vie, elle choisit de briser ses chaînes. Elle va leur montrer à ceux qui ne lui ont pas fait confiance. Et elle joue de son instrument préféré: ses  cordes vocales, se jouant des portées, des notes, des octaves, des técitures, oubliant les termes techniques qu'elle a appris, elle se laisse aller, fait passer son message.

Un chevalet, une toile blanche, une palette de couleurs, des pinceaux, des crayons. La toile ne va pas rester blanche bien longtemps. Déjà la peintre s'active, elle esquisse la scène: la salle de fête pleine de brouillard gris au milieu duquel 3 silhouette se précisent. De son trait sûr elle trace le contour de ces  filles. Elle installe la poupée de porcelaine aux regard désespéré sur sa chaise, fait se mouvoir la poupée qui colore la salle avec les sentiments de sa danse, met en valeur la poupée grise qui semble s'éveiller d'un long sommeil, prenant petit à petit une teinte pastel. Ce qu'elle a devant les yeux et représente avec son art c'est la tristesse, la liberté, l'éveil, ce sont trois personnes, mais ce pourrait être la même. Une poupée qui prend vie et découvre les émotions.

Une poupée de porcelaine, son visage fin et parfait, son teint blanc, ses lèvres peintes, celle qui, sur une chaise dans une vitrine, attend. Attend celui qui a promis de revenir. Des gens passent devant la vitrine, certains regardent la poupée, d'autres n'y prêtent même pas attention. Ses yeux de verre fixés sur la porte droit devant elle, elle attend, à la fois patiemment et désespérément. La vie d'une poupée de porcelaine peut être longue, très longue, à passer de vitrine en vitrine, toujours immobile, toujours plus désespérée. Elle attend. Et un jour il finira par venir à elle. Ou un jour elle se brisera. Qui sait?
C'est joli mais si fragile la porcelaine...



Publié par shinytear

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